Lundi 24 décembre 2001 – Fête de la NativitéMesse de la nuit de Noël –

Première lecture : lecture du livre d’Isaïe (9, 1-6)

Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; sur ceux qui habitaient le pays de l’ombre, une lumière a resplendi. Tu as prodigué l’allégresse, tu as fait grandir la joie ; ils se réjouissent devant toi comme on se réjouit en faisant la moisson, comme on exulte en partageant les dépouilles des vaincus. Car le joug qui pesait sur eux, le bâton qui meurtrissait leurs épaules, le fouet du chef de corvée, tu les as brisés comme au jour de la victoire su Madiane. Toutes les chaussures des soldats qui piétinaient bruyamment le sol, tous leurs manteaus couverts de sang, les voilà brûlés : le feu les a dévorés.. Oui ! un enfant nous est né, un fils nous a été donné ; l’insigne du pouvoir est sur son épaule ; on proclame son nom : « Neveilleux-conseiller, Dieu-Fort, Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix. » Ainsi le pouvoir s’étendra, la paix sera sans fin pour David et pour son royaume. Il sera solidement établi sur le droit et la justice dès maintenant et pour toujours. Voilà ce que fait l’amour invincible du Seigneur de l’univers.

Psaume 95

Aujourd’hui, un Sauveur nous est né : c’est le Christ, le Seigneur.
Ou bien :
Un enfant nous est né, un Fils nous est donné, éternelle est sa puissance.

Chantez au Seigneur un chant nouveau,
Chantez au Seigneur, terre entière,
Chantez au seigneur et bénissez son nom !

De jour en jour, proclamez son salut,
Raccontez à tous les peuples sa gloire,
A toute les nations ses merveilles !

Joie au ciel ! Exulte la terre !
Les masses de la mer mugissent,
La campagne tout entière est en fête.

Les arbres des forêts dansent de joie
Devant la face du Seigneur, car il vient,
Pour gouverner le monde avec justice.

Deuxième lecture : Lettre de saint Paul Apôtre à Tite (2, 11-14)
La grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes. C’est elle qui nous apprend à rejeter le péché et les passions d’ici-bas, pour vivre dans le monde présent en hommes raisonnable, justes et religieux, et pour attendre le bonheur que nous espérons avoir quand se manifestera la gloire de Jésus Christ, notre grand Dieu et notre Sauveur. Car il s’est donné pour nous afin de nous racheter de toutes nos fautes, et de nous purifier pour faire de nous son peuple, un peuple ardent à faire le bien.
Alléluia. Alléluia.
Je vousannonce une grande joie. Aujourd’hui nous est né un Sauveur : C’est le Messie, le Seigneur ! Alléluia !

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc (2, 1-14)

“En ce temps-là, parut un édit de César Auguste prescrivant le recensement de toute la terre. Ce recensement, le premier, eut lieu pendant le gouvernement de Quirinius en Syrie. Tout le monde allait se faire inscrire, chacun dans sa ville. Joseph aussi quitta la ville de Nazareth en Galilée, pour monter en Judée vers la ville de David, nommée Bethléem, (parce qu’il était de la maison et de la famille de David) pour se faire inscrire avec Marie devenue son épouse, alors enceinte. “Or, pendant qu’ils étaient là, son terme arriva, et elle mit au monde son fils premier-né. Elle l’emmaillota et le coucha dans une crèche, faute de place pour eux à l’hôtellerie.
“Dans les environs, des bergers qui vivaient aux champs veillaient la nuit pour garder leur troupeau. Un ange du Seigneur leur apparut, la gloire du Seigneur resplendit autour d’eux, et ils furent saisis d’une grande crainte. Mais l’ange leur dit : «Rassurez-vous : je vous porte
la bonne nouvelle d’une grande joie qui va toucher tout le peuple : aujourd’hui, dans la ville de David, un Sauveur vous est né, qui est le Christ, le Seigneur. Et voici pour vous un signe : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une crèche.» Et soudain se
joignit à l’ange une troupe de l’armée céleste, louant Dieu en ces termes : «Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et sur la terre, paix aux hommes, objets de la bienveillance divine.»”

Homélie :

Noël ! La naissance du Sauveur des hommes ! Cet événement, que nous fêtons aujourd’hui, a eu lieu il y a deux mille ans : nous en avons la preuve historique, car il eut lieu lors d’un recensement ordonné par l’empereur romain de l’époque, César Auguste. Loin de moi de vouloir vous présenter en ce jour une recherche historique concernant l’année exacte, ainsi que le mois et le jour précis auxquels le Sauveur des hommes est venu en ce monde. Qu’il me suffise de croire avec vous, avec la terre entière, que Jésus est né aujourd’hui, 25 décembre, il y a exactement 2001 ans. Car toutes les recherches scientifiques que l’on puisse faire à ce sujet ne mèneront jamais qu’à une probabilité, toujours inférieure à la certitude offerte par la tradition multiséculaire de l’Eglise, et même du monde entier…
Dans tous les pays d’origine chrétienne, on fête Noël aujourd’hui, sauf parmi les chrétiens orthodoxes, qui fêtent Noël le 6 janvier. Mais les uns comme les autres suivent une tradition, ni plus ni moins. D’ailleurs, quelle plus beau mot pourrait caractériser cette fête de
la Nativité du Seigneur sinon celui de “tradition” ? Ce mot, en effet, vient du latin “tradere”, ce qui siginifie “transmettre”. Or, en ce jour, Dieu nous donne et nous transmet son Fils, sa Parole incarnée, par Marie ! En ce jour, nous fêtons non seulement le Christ médiateur mais aussi Marie médiatrice de la Grâce des grâces : le Verbe incarné ! Et là encore, nous retrouvons le terme “tradition”, car ce que la Sainte Ecriture affirme du Christ, la tradition
l’affirme et le croit de Marie : la Mère de Dieu est Médiatrice dans l’unique Médiateur, qui est le Christ !
Lorsque Jésus naît, il vient faire partie de cette famille composée de Joseph et de Marie. Ils sont désormais trois, tout comme il y a trois personnes divines dans la Très Sainte Trinité. Mais parmi ces trois personnes humaines, il y en a une qui tient la place intermédiaire entre les deux autres : Marie se trouve entre Jésus et Joseph, car c’est d’elle que Joseph reçoit l’Enfant-Jésus dans ses bras au moment de la naissance du Sauveur. C’est en ce sens, pleinement humain, que Marie est la Médiatrice de la grâce des grâces, c’est en ce sens
qu’une simple personne humaine sert à transmettre le Salut de Dieu à une autre personne humaine ! En cette nuit bénie entre toutes, la Vierge Marie, devenue mystiquement Epouse de l’Esprit-Saint au moment de l’Incarnation, est élevée à la plus haute dignité qui soit : celle
de donner au monde, en la personne de son époux humain Joseph, le Salut et la Rédemption éternelle !
Il n’y a qu’un seul Médiateur, le Christ, tout comme il n’y a qu’un eul Dieu : “Il n’y a qu’un seul Dieu, et qu’un seul médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ Jésus…” (1 Tim. 2, 5). Ainsi, par comparaison et par analogie, les trois personnes de Jésus, de Marie, et de Joseph, ne sont qu’un seul médiateur, et non pas trois, tout omme les trois personnes divines sont un seul Dieu, et non pas trois. Chacun, à sa façon, est médiateur : le Christ, en tant que Dieu et
Image du Père ; Marie, en tant que Mère de Dieu et Epouse de l’Esprit-Saint ; Joseph, en tant que croyant et époux humain de Marie. Car Joseph, lui aussi, est appelé à être médiateur dans le Christ Jésus : à l’image de Marie, toute l’Eglise est médiatrice dans le Christ ! Tous trois forment un unique Corps médiateur de la grâce divine : dans le Christ, et par Marie, l’Eglise est “le sacrement universel du salut” (Concile Vatican II, Constitution dogmatique “Lumen gentium”, n. 48) !
Qu’en cette nuit bénie, tous nous recevions le Salut en Jésus-Eucharistie, par Marie, Epouse mystique de l’Esprit-Saint, et épouse virginale de Joseph !

Père Daniel Meynen – http://homily-service.net

La Bonne Nouvelle – 8 rue Roger Lévy
47180 Sainte Bazeille (France)
Tél: 05.53.20.99.86

Nos sites :
www.labonnenouvelle.fr 
www.mariereine.com
www.rosary-world.com
https://pelerinages.labonnenouvelle.net/

Soyez le premier à partager cet article !