Dimanche 2 décembre 2001Premier dimanche de l’Avent – Année A –

Première lecture – Isaïe (2, 1-5)
Le prophète Isaïe a recu cette révélation au sujet de Juda et de Jérusalem : Il arrivera dans la suite des temps que la montagne de la maison du Seigneur sera établie en tête des montagnes et s’élèvera au-dessus des collines. Alors toutes les nations afflueront vers elle, alors viendront des peuples nombreux qui diront : «Venez, montons à la montagne du Seigneur, à la maison du Dieu de Jacob, qu’il nous enseigne ses voies et que nous suivions ses sentiers. » Car de Sion vient la Loi et de Jérusalem la parole du Seigneur. Il jugera entre les nations, il sera l’arbitre de peuples nombreux.Ils briseront leurs épées pour en faire des socs et leurs lances pour en faire des serpes.On ne lèvera plus l’épée nation contre nation, on n’apprendra plus à faire la guerre. Maison de Jacob, allons, marchons à la lumière du Seigneur.

Psaume 121

Allons dans la joie à la rencontre du Seigneur
Ou bien : Allons vers la montagne, vers la montagne du Seigneur.

Quelle joie quand on m’a dit :
Allons à la maison du Seigneur!
Enfin nos pieds s’arrêtent
Devant tes portes, Jérusalem!

Jérusalem, bâtie comme une ville
Où tout ensemble fait corps,
Là où montent les tribus,
Les tribus du Seigneur,

C’est pour Israël une raison de rendre grâce
Au nom du Seigneur.
Car ils sont là, les sièges du jugement,
Les sièges de la maison de David.

Appelez la paix sur Jérusalem :
Que soient paisibles ceux qui t’aiment!
Advienne la paix dans tes murs :
Que soient paisibles tes palais!

Pour l’amour de mes frères, de mes amis,
Laisse-moi dire : paix sur toi!
Pour l’amour de la maison du seigneur notre Dieu,
Je prie pour ton bonheur!

Deuxième lecture : Lettre aux Romains (13, 11-14a)
Frères, Vous le savez : c’est le moment, l’heure est venue de sortir de votre sommeil. Car le salut est plus près de nous maintenant qu’à l’époque où nous sommes devenus croyants. La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche. Rejetons les activités des ténèbres, revêtons-nous pour le combat de la lumière. Conduisons-nous honnêtement, comme on le fait en plein jour, sans ripailles ni beuveries, sans orgies ni débauches, sans dispute ni jalousie, mais revêtez le Seigneur Jésus Christ.
Alléluia. Alléluia.
Montre-nous, Seigneur, ta miséricorde : fais nous voir le jour de ton salut. Alléluia.

Evangile de Jésus Christ selon saint Mathieu (24, 37-44)

“«Ce qui arriva du temps de Noé arrivera lors du retour du Fils de l’Homme. Dans les jours qui précédèrent le déluge, on mangeait, on buvait, on se mariait, on donnait en mariage, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche, et les hommes ne se doutèrent de rien, jusqu’au
moment où vint le déluge, qui les emporta tous. Il en sera de même au Retour du Fils de l’Homme. Il y aura dans un champ deux hommes : l’un sera pris, l’autre laissé ; deux femmes moudront au moulin : l’une sera prise, l’autre laissée. Veillez donc, puisque vous ignorez
l’heure à laquelle le Seigneur doit venir. Sachez-le bien : si le maître de maison savait à quelle heure de la nuit doit venir le voleur, il veillerait, pour ne pas laisser forcer sa maison. Vous aussi, tenez-vous prêts, parce que le Fils de l’Homme doit venir à l’heure que vous ne pensez pas.»”

Homélie :

“«Ce qui arriva du temps de Noé arrivera lors du retour du Fils de l’Homme.»”
Une année liturgique s’achève, une autre commence. Le passé est derrière nous, le futur est devant nous. Aujourd’hui, maintenant, ce moment présent, nous pouvons le vivre en nous plaçant dans cette perspective du passé et du futur, d’un passé qui nous sert de point
d’appui et de référence, d’un futur qui s’offre à nous comme un guide et une boussole. C’est dans cette perspective du passé et du futur que Jésus semble s’inscrire lorsqu’il nous dit : “Ce qui arriva du temps de Noé arrivera lors du retour du Fils de l’Homme.”
L’année liturgique commence par la période de l’Avent, c’est-à-dire par la période durant laquelle nous célébrons le Venue du Seigneur. Dans cette perspective du passé et du futur, Jésus est déjà venu, il y a deux mille ans, et le même Jésus doit revenir un jour, au dernier
Jour. Mais, entretemps, Jésus vient maintenant ! C’est cela le sens de la période de l’Avent, et même, c’est le sens général de toute l’année liturgique : Jésus vient ! En fait, celui qui vient
maintenant, c’est le Saint-Esprit, celui qui est cet “autre Paraclet” (Jn. 14, 16), celui qui est en quelque sorte la copie conforme de Jésus, le premier Paraclet, notre Consolateur, notre Avocat auprès du Père !
Car, la première venue du Christ, c’est principalement l’Oeuvre du Père, qui envoie son Fils dans le monde pour accomplir sa Volonté. Durant toute sa vie sur terre, Jésus accomplit l’Oeuvre du Père (cf. Jn. 14, 10). Lors de la seconde venue du Christ, Jésus viendra de
lui-même, accomplissant son Oeuvre à lui, celle de juger le monde, en un jour, un jour qui sera éternel : “Tout comme le Père dispose de la vie, ainsi a-t-il donné au Fils d’en disposer aussi, et il lui a doné le pouvoir d’exercer le jugement, parce qu’il est le Fils de l’Homme.”
(Jn. 5, 26-27) Entre ces deux venues, c’est l’Esprit-Saint qui vient, aujourd’hui, maintenant, agissant à travers les hommes et les femmes de ce monde, manifestant ainsi la Volonté du Père et du Fils qui l’ont envoyé.
“«Dans les jours qui précédèrent le déluge, on mangeait, on buvait, on se mariait, on donnait en mariage, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche, et les hommes ne se doutèrent de rien, jusqu’au moment où vint le déluge, qui les emporta tous. Il en sera de même au Retour du
Fils de l’Homme. Il y aura dans un champ deux hommes : l’un sera pris, l’autre laissé ; deux femmes moudront au moulin : l’une sera prise, l’autre laissée.»”

Pourquoi l’Esprit-Saint vient-t-il en nous ? Pour nous instruire. Car il est lui-même la Connaissance de Dieu ! L’Esprit-Saint l’a fait comprendre à Saint Paul, lorsque ce dernier écrit : “Nous prêchons la sagesse divine, cachée dans le mystère, celle que Dieu, avant les
siècles, avait marquée d’avance pour notre gloire… Tels sont les biens que Dieu a préparés pour ceux qui l’aiment. A nous, Dieu les a révélés par son Esprit, car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu… Nul ne connaît ce qui est en Dieu, si ce n’est l’Esprit de
Dieu.” (1 Cor. 2, 7-11) Cette instruction, cette connaissance donnée par l’Esprit de Dieu, est une force, une puissance qui nous permet de vivre d’une manière qui plaise à Dieu, et qui, par là, nous donne accès à la Vie éternelle, à la Vie même de Dieu : “Père, l’heure est venue !” dit Jésus, la veille de sa Passion… “La vie éternelle consiste en ce qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ.” (Jn. 17, 1-3)

Bien sûr, pour bénéficier de cette connaissance que l’Esprit-Saint veut bien nous donner, il faut être attentif à sa Parole, garder son âme dans la paix et la sérénité. Il faut prier afin de recevoir du Seigneur les grâces nécessaires pour bien vivre, selon la Loi et les commandements de Dieu, évitant le péché, pratiquant les vertus de foi, d’espérance et de charité, mais aussi celles de tempérance, de patience, d’humilité, et surtout de prudence… Si nous vivons ainsi, nul doute que l’Esprit-Saint viendra en nous pour nous instruire !
Nous ne ressemblerons pas à ces hommes et à ces femmes du temps de Noé qui mangeaient, buvaient, pratiquaient la fornication et l’adultère, et autres choses encore plus abominables. Tout ce qui touche à la vie humaine et l’offense : de l’avortement à la contraception, en passant par l’onanisme et l’homosexualité, tout cela nous l’éviterons si nous restons à l’écoute de l’Esprit de Dieu, tout cela nous ne le ferons plus si nous prions l’Esprit-Saint de nous transformer en de vrais serviteurs de Dieu !
“«Veillez donc, puisque vous ignorez l’heure à laquelle le Seigneur doit venir. Sachez-le bien : si le maître de maison savait à quelle heure de la nuit doit venir le voleur, il veillerait, pour ne pas laisser forcer sa maison. Vous aussi, tenez-vous prêts, parce que le Fils de l’Homme doit venir à l’heure que vous ne pensez pas.»”
Le temps de l’Esprit-Saint, c’est le temps de la prière. Or, quand nous prions Dieu, nous ne savons jamais quand nous serons exaucés, même si nous savons pertinemment, avec l’aide de la grâce divine, que, un jour, nous serons enfin exaucés. Car, si nous ne savons pas que
nous serons exaucés, c’est que notre prière ne vaut rien, ou presque : celui qui prie doit croire et espérer, de tout son coeur, qu’il sera excaucé un jour, car c’est cela la vraie prière !
Ainsi, entre la première et la seconde venue du Seigneur Jésus, l’Eglise prie, sans cesse, attendant le jour où sa prière sera exaucée. Comme le rapporte Saint Jean, dans le Livre de l’Apocalypse : “L’Esprit et la Fiancée disent : «Viens !» (Ap. 22, 17). Car la venue du Seigneur Jésus, son retour en gloire sera, enfin, l’accomplissement de la prière de l’Eglise ! Alors, la Connaissance que nous donne l’Esprit sera portée à sa plénitude ! Alors, la Paix
sera la partage de tous et Dieu “essuiera toute larme de leurs yeux ; il n’y aura plus de mort, il n’y aura plus ni deuil ni cri ni peine, car la condition primitive est passée.” (Ap. 21, 4)

Tous ensemble, prions avec la Très Sainte Vierge Marie ! Elle est l’Epouse de l’Esprit-Saint, et nulle autre qu’elle ne sait comment il faut prier l’Esprit-Saint pour qu’il vienne en nous ! Recevons en ce jour le Corps du Christ, afin que cette venue du Seigneur en nous soit
déjà, par Marie, l’accomplissement de la prière de toute l’Eglise !
“Amen. Viens, Seigneur Jésus !” (Ap. 22, 20)

Père Daniel Meynen – http://homily-service.net

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