Dimanche 16 décembre 2001 – Troisième dimanche de l’Avent – Année A

Première lecture – Isaïe (35, 1-6a.10)
Le désert et la terre de la terre aride, qu’ils se réjouissent ! Que la steppe exulte et fleurisse; comme l’asphodèle qu’elle se couvre de fleurs, qu’elle exulte de joie et pousse des cris, la gloire du Liban lui a été donnée, la splendeur du Carmel et de Saron. C’est eux qui verront la gloire du Seigneur, la splendeur de notre Dieu.
3 – Fortifiez les mains affaiblies, affermissez les genoux qui chancellent. Dites aux cœurs défaillants : «Soyez forts, ne craignez pas; voici votre Dieu.C’est la vengeance qui vient, la rétribution divine. C’est lui qui vient vous sauver. » Alors se dessilleront les yeux des aveugles, et les oreilles des sourds s’ouvriront. Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la langue du muet criera sa joie. Parce qu’auront jailli les eaux dans le désert et les torrents dans la steppe. La terre brûlée deviendra un marécage, et le pays de la soif, des eaux jaillissantes; dans les repaires où gîtaient les verra des enclos de roseaux et de papyrus. Il y aura là une chaussée et un chemin, on l’appellera la voie sacrée; l’impur n’y passera pas; c’est Lui qui pour eux ira par ce chemin, et les insensés ne s’y égareront pas. Il n’y aura pas de lion et la plus féroce des bêtes n’y montera pas, on ne l’y rencontrera pas, mais les rachetés y marcheront. Ceux qu’a libérés le Seigneur reviendront, ils arriveront à Sion criant de joie, portant avec eux une joie éternelle. La joie et l’allégresse les accompagneront, la douleur et les plaintes cesseront.

Psaume 145

Viens, Seigneur et sauve-nous !
Ou bien : Voici la gloire du seigneur et la splendeur de notre Dieu.

Le Seigneur fait justice aux opprimés,
Aux affamés, il donne le pain.
Le Seigneur délie les enchainés.

Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles,
Le Seigneur redresse les accablés ;
Le Seigneur aime les justes.

Le Seigneur protège l’étranger,
Il soutien la veuve et l’orphelin.
D’âge en âge, le Seigneur régnera.

Deuxième lecture : Lettre de saint Jacques (3, 7-10)
Frères, en attendant la venue du Seigneur, ayez de la patience. Voyez le cultivateur : il attend les produits précieux de la terre avec patience, jusqu’à ce qu’il ait fait la première et la dernière récoltes. Ayez de la patience vous aussi, et soyez fermes, car la venue du Seigneur est proche. Frères, ne gémissez pas les uns contre les autres, ainsi vous ne serez pas jugés. Voyez : le Juge est à notre porte. Frères, prenez pour modèles d’endurance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur.

Alléluia. Alléluia.
Prophète du Très-Haut, Jean est venu préparer la route devant le Seigneur et rendre témoignage à la Lumière. Alléluia !

Evangile de Jésus Christ selon Saint Mathieu (11, 2-11)

Jean le Baptiste, dans sa prison, entendit parler des oeuvres du Christ, et lui dépêcha de ses disciples lui demander : «Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ?» Jésus leur répondit : «Allez raconter à Jean ce que vous entendez et ce que vous voyez : des
aveugles recouvrent la vue, des boiteux marchent, des lépreux sont purifiés, des sourds entendent, des morts ressuscitent, l’Evangile est annoncé aux pauvres. Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute !»

“Comme ils s’en retournaient, Jésus se mit à dire à la foule, au sujet de Jean : «Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? Qu’êtes-vous donc allés voir ? Un homme vêtu d’habits délicats ? Mais ceux qui portent des habits délicats se trouvent dans les palais royaux. Mais encore, pourquoi êtes-vous allés ? Pour voir un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu’un prophète. C’est celui dont il est écrit : “Voici que j’envoie mon messager devant toi te préparer la route.” (Mal. 3, 1) Oui, vous dis-je, parmi les enfants des femmes, il n’en est point paru de plus grand que Jean-Baptiste. Cependant, le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui.»”

Homélie :

“Jean, de sa prison, entendit parler des oeuvres du Christ, et lui dépêcha de ses disciples lui demander : «Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ?»”
Peu de temps après que Jésus eût accompli son premier miracle, à Cana, Hérode fit jeter Jean-Baptiste en prison. Ce dernier avait en effet reproché à Hérode ses rapports de concubinage avec la femme de son frère. C’est donc en prison que Jean-Baptiste eut connaissance des
miracles que Jésus réalisait ici et là. Tout dernièrement, il venait juste de ressusciter un mort : le fils de la veuve de Naïn (cf. Lc. 7, 11-17).
A cette époque, il y a près de deux mille ans, les gens n’étaient pas assaillis de nouvelles et de rumeurs, vraies ou fausses, comme nous le sommes aujourd’hui. Pas de tracts publicitaires dans la boîte aux lettres pour nous plonger dans des rêves démesurés, pas de journaux
parlés ou télévisés pour nous ressasser sans cesse les catastrophes et les mauvaises nouvelles qui, tout compte fait, sont moins nombreuses que les bonnes…
Bref, Jean-Baptiste avait tout le loisir de réfléchir en lui-même au sujet de ce qu’il entendait du dehors : ce Jésus, ce grand Prophète qui accomplit de si prodigieux miracles ! L’esprit de Jean-Baptiste était tout occupé à scruter “les signes des temps” et à se demander si ce Jésus était réellement celui qui venait accomplir et porter à leur perfection toutes les prophéties antérieures qui annonçaient la venue du Messie pour ce temps-là précisément.
En fait, Jean-Baptiste ne doute pas que Jésus soit le Messie. Il l’a déjà reconnu pour tel, désignant Jésus par ces mots : “Voici l’Agneau de Dieu !” (Jn. 1, 29) Mais cela ne lui suffit pas : il veut encore que Jésus dise lui-même qu’il est le Messie. Car le Christ, et, avec
lui, toute la religion chrétienne, n’est pas le fruit d’une élaboration de l’esprit humain : au contraire, c’est une Révélation de Dieu en personne, une manifestation de la Divinité incarnée en cet homme qu’on appelle Christ !
“Jésus leur répondit : «Allez raconter à Jean ce que vous entendez et ce que vous voyez : des aveugles recouvrent la vue, des boiteux marchent, des lépreux sont purifiés, des sourds entendent, des morts ressuscitent, l’Evangile est annoncé aux pauvres. Heureux celui pour
qui je ne serai pas une occasion de chute !»”

La première venue du Seigneur a été accompagnée de miracles qui ont aidé les gens de l’époque à croire en l’envoyé de Dieu. Il en sera de même lors de la seconde venue du Seigneur : “Cet évangile du royaume sera prêché dans le monde entier pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin.” (Mt. 24, 14) Certaines gens ont
été attentifs aux signes des temps lors de la première venue du Christ, et d’autres non. Il en sera de même lors de sa seconde venue. A chaque époque, il y a des hommes et des femmes qui suivent le Seigneur et qui sont attentifs à ce que dit son Esprit ; à chaque époque, il se trouve des gens pour rejeter celui que Dieu envoie parmi les hommes… “Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute !” (Mt. 11, 6)
“Comme ils s’en retournaient, Jésus se mit à dire à la foule, au sujet de Jean : «Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? Qu’êtes-vous donc allés voir ? Un homme vêtu d’habits délicats ? Mais ceux qui portent des habits délicats se trouvent dans les palais royaux. Mais encore, pourquoi êtes-vous allés ? Pour voir un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu’un prophète. C’est celui dont il est écrit : “Voici que j’envoie mon messager devant toi te préparer la route.” (Mal. 3, 1)»”
Pourquoi le Christ, qui est Dieu, a-t-il voulu que Jean-Baptiste, et, avant lui, beaucoup de prophètes et de saintes gens, annonçassent sa venue prochaine ou éloignée ? Ou, pourquoi le Christ n’a-t-il pas voulu se faire reconnaître lui-même comme le Messie, sans l’aide d’aucune autre personne ? La réponse est simple : le Christ a voulu être DÉSIRÉ ! Depuis la promesse de l’envoi du Messie (cf. Gn. 3, 15), Dieu veut que tous les hommes et toutes les femmes de la terre, désirent profondément la venue du Sauveur et l’attendent avec patience. Mais parmi ces hommes et ces femmes, il y en a que Dieu a choisis spécialement pour être les témoins de ce désir nécessaire et volontaire. C’est ainsi que Jean-Baptiste a été choisi : “C’est celui dont il est écrit : “Voici que j’envoie mon messager devant toi te préparer la route.” (Mal. 3, 1)” (Mt. 11, 10)
“«Oui, vous dis-je, parmi les enfants des femmes, il n’en est point paru de plus grand que Jean-Baptiste. Cependant, le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui.»”

S’il y a une sainte femme qui a désiré de tout son coeur la venue du Christ, c’est bien la Très Sainte Vierge Marie, celle qui mit au monde le Fils de Dieu ! Son désir était immense, et il dépassait sans aucun doute celui de Jean-Baptiste, qui dépassait pourtant le désir de tous
les hommes et de toutes les femmes de son époque. Mais en même temps, l’humilité de Marie était si grande, dépassant pour toujours n’importe qui en ce domaine, qu’elle s’estimait vraiment la dernière de tous les serviteurs de Dieu… Il n’y a pas de doute, “le plus petit” auquel Jésus pensait en disant ces paroles, c’était assurément Marie, sa Mère !

Ayons tous un grand désir de la venue du Christ ! Aujourd’hui tout spécialement, jour du Seigneur, ayons un grand désir de sa venue en nous lors de la communion eucharistique ! Que Marie nous donne son esprit, son esprit de désir du Christ, afin que nous soyons de vrais
témoins de l’évangile par tous les actes de notre vie !

Père Daniel Meynen -http://homily-service.net

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