N°34 – Mars 2004

Chers Amis,

Le carême et le jeûne qui lui est associé peut être pour nous un moment de vérité. Vérité sur nous-mêmes mais aussi vérité sur Dieu ! Jeûner, c’est s’attaquer aux illusions que nous entretenons chacun sur notre propre vie, c’est engager une guerre contre les fantasmes de notre ego.
Les exigences et les besoins, souvent tyranniques de notre “moi tout-puissant”, pèsent sur nos existences. En affrontant l’orgueil qui nous défigure, le jeûne restaure en nous la joie et la reconnaissance de notre véritable identité : nous sommes libres, nous sommes enfants de Dieu. Cette vérité en révèle une autre, celle du visage de Dieu. Le cardinal Daneels nous rappelle que le jeûne chrétien est une imitation du jeûne de Jésus. C’est Jésus qui nous révèle le vrai visage de Dieu. Il est très différent des idoles qui habitent notre imaginaire.
“Dieu est grand” nous dit le dernier message de Medjugorje. Infiniment plus grand que les idoles qui nous gardent loin de la vérité.

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Paroisse de Medjugorje, le 25 février 2004

“Chers enfants, aujourd’hui encore, comme jamais auparavant, je vous appelle à ouvrir vos coeurs à mes messages. Petits enfants, soyez ceux qui attirent les âmes à Dieu et non ceux qui les en éloignent. Je suis avec vous et je vous aime tous d’un amour particulier. C’est le temps de la pénitence et de la conversion. Du fond de mon coeur, je vous invite : soyez miens avec tout votre coeur et alors vous verrez que votre Dieu est grand, car Il vous donnera une abondance de bénédiction et de paix. Merci d’avoir répondu à mon appel.”

Retrouvez le commentaire du Père Ljubo

Sur le site www.medjugorje.hr

Retrouvez le mot d’ordre de la Communion Marie Reine de la Paix

sur le site www.mariereine.com

Paroles d’Eglise

Jean-Paul II à l’occasion de la journée mondiale du malade :
“A toi Marie, nous confions les malades, les personnes âgées et les personnes seules”

Je m’adresse à ceux qui éprouvent dans leur corps et dans leur esprit le poids de la souffrance. Je renouvelle à chacun d’eux l’expression de mon affection et de ma proximité spirituelle. Je voudrais, dans le même temps, rappeler que l’existence humaine est toujours un don de Dieu, même lorsqu’elle est marquée par des souffrances physiques de toutes sortes ; un “don” qui doit être valorisé par l’Eglise et par le monde.

Bien sûr, celui qui souffre ne doit jamais être abandonné à lui-même. A ce propos, j’ai à coeur d’adresser une sincère parole de satisfaction à ceux qui, avec simplicité et esprit de service, sont présents aux côtés des malades, cherchant à soulager leurs souffrances et, autant que possible, à les libérer des maladies grâce aux progrès de la médecine. Je pense, en particulier, aux agents du monde de la santé, aux médecins, aux infirmiers, aux scientifiques et aux chercheurs, ainsi qu’aux aumôniers des hôpitaux et aux volontaires. C’est un acte de grand amour que de prendre soin de ceux qui souffrent !

“Sous l’abri de ta miséricorde, nous nous réfugions”, Vierge Immaculée de Lourdes, qui te présentes à nous comme le modèle parfait de la création selon le dessein originel de Dieu. Nous Te confions les malades, les personnes âgées, les personnes seules : adoucis leur souffrance, essuie leurs larmes et obtiens pour chacun la force nécessaire pour accomplir la volonté divine.

Sois le soutien de ceux qui, chaque jour, soulagent les souffrances de leurs frères. Et aide-nous tous à croître dans la connaissance du Christ qui, à travers sa mort et sa résurrection, a vaincu le pouvoir du mal et de la mort.

Notre-Dame de Lourdes, prie pour nous !

Un Saint du Liban

Le 16 mai prochain, Jean-Paul II canonisera le Père Hardini, prêtre de l’ordre libanais maronite.

Joseph Kassab (1808-1858), prêtre de l’Ordre libanais maronite, moine théologien, professeur, est connu sous son nom de religieux : Nimatullah Al-Hardini. Il était devenu assistant du général de son ordre. Saint Charbel Maklouf a été un de ses élèves.

Le futur saint est né à Hardine, au nord du Liban, dans une famille de chrétiens maronites de six enfants. Il entre en 1928 dans l’ordre libanais maronite au monastère S. Antoine de Houb, où il fait ses études secondaires. Après sa profession monastique, il est envoyé au monastère de SS. Cyprien et Justine pour étudier la philosophie et la théologie, sans abandonner les 7 heures de prière au choeur, et les travaux des champs.

Ordonné prêtre en 1835, il devient directeur du scolasticat et professeur de théologie morale. Il fonde “l’école sous le chêne”, gratuite pour les enfants des environs du monastère.

Beaucoup de monastères seront brûlés, des églises détruites et des chrétiens maronites massacrés durant les guerres de 1840 à 1860. Lui ne cesse de répéter : “le sage, c’est celui qui sauve son âme”. Il s’appuie sur la présence de Marie et le témoignage de la “communion” fraternelle. A 43 ans, il est nommé Assistant général de l’Ordre, mais il refusera la charge de Général. Il meurt d’une pneumonie du fait d’un hiver glacial, le 14 décembre 1858, à 50 ans.

Du 18 au 28 avril 2004, nous organisons un pèlerinage au Liban “Au pays de cèdres, au pays des saints.” Ce pèlerinage passe au monastère du Père Hardini.

Prier avec le Coeur

Le Père Jacques Philippe nous rappelle ce qui compte vraiment dans la prière :

Nous nous imaginons souvent que ce qui importe dans la prière, ce sont les sentiments de ferveur, les lumières que l’on y reçoit, ce que l’on peut ressentir de la présence ou de l’action de Dieu. Tout cela a son importance, bien sûr, mais ce n’est pas l’essentiel.
Il y a dans la prière le désir de s’unir à Dieu, de le rejoindre ou plutôt de se laisser rejoindre par Lui.
Mais ce qui est efficace pour permettre ce contact réel avec Dieu, ce ne sont ni nos sentiments, aussi savoureux soient-ils, ni nos pensées, aussi profondes peuvent-elles être. Comme Saint Jean de la Croix insiste fortement pour le dire, ce que nous goûtons de Dieu n’est pas Dieu, pas plus que ce que nous pensons de Dieu n’est Dieu. Sentiments et pensées peuvent aider seulement à atteindre Dieu, car Dieu est bien au-delà de tout ce que nous pouvons sentir ou penser de Lui.
Le seul moyen sûr et direct d’entrer en contact vrai et profond avec Dieu, c’est la foi. Une foi imprégnée d’amour bien sûr (Saint Jean de la Croix parle de la foi en laquelle on aime Dieu sans le comprendre), et une foi qui fait naître l’espérance. Ce sont la foi, l’espérance et l’amour qui nous rapprochent de Dieu, rien d’autre.
Tout le reste : manières de prier, méthodes, sujets de notre méditation ont comme seul but de favoriser ces dispositions.

Pour en savoir plus : Du temps pour Dieu, Jacques Philippe, Ed. des Béatitudes. Tél. 02 54 88 21 18

L’Eucharistie

Ephraïm nous invite à nous préparer à l’Eucharistie avec Marie :

Un lien profond unit la Vierge au sacrifice de la Messe en tant qu’Elle est l’offrande en action de grâce du corps et du sang du Christ. Avant le premier prêtre de l’histoire de l’Eglise, elle a pu dire “Ceci est mon corps, ceci est mon sang”. En effet, par son Oui à la volonté de Dieu, elle a offert la chair de sa chair, son enfant unique au cours d’une “messe” continuelle où son oui initial a dû s’incarner dans des actes de foi et d’offrandes. Son propre corps fut l’Arche de l’Alliance où fut déposé le Pain de la Vie.
Marie est présente à chaque Eucharistie, non pas à l’autel, mais au pied de l’autel où les mains élevées elle prie avec le peuple. La Vierge est orante et conduit nos prières. Elle est également présente mais non de manière sacramentelle, dans le Corps du Christ, dans son Coeur qui est le résumé de son corps, puisque son Coeur Immaculé lui est uni à jamais et elle nous aspire dans l’union à leurs deux Coeurs. Elle est la figure même de l’Eglise toute pure et immaculée. Il faudrait être bien orgueilleux pour affirmer que sa médiation ne nous est pas nécessaire. Elle est médiatrice au sens où nous parlons aujourd’hui de média, de moyens de communication, elle est ce milieu d’une humanité divinisée par la grâce dans laquelle nous pouvons nous tenir pendant la Messe, elle nous introduit dans la communion parfaite aux personnes de la Trinité.
Toute la Messe consiste en une offrande du fils au Père dans la Communion de l’Esprit. Prenons conscience que la première, Marie, remplie de l’Esprit Saint a offert son Fils au Père. Son Couronnement par la Trinité est l’achèvement du merveilleux travail de la grâce dans une créature. Messe après messe, nous cheminons vers l’heure de notre propre couronnement où Dieu couronnera ses propres dons…

Pour en savoir plus : Feu et Lumière n°194, Avril 2001, Dossier sur la Messe.

La Confession

Dans le sacrement de la pénitence, l’homme peut expérimenter de manière unique la miséricorde, c’est-à-dire l’amour qui est plus fort que le péché. C’est ce que nous dit Jean-Paul II dans son encyclique sur la miséricorde divine.

Parce que le péché existe dans ce monde que “Dieu a tant aimé qu’il a donné son Fils unique” (Jn 3,16), Dieu qui est amour (1Jn 4,8) ne peut se révéler autrement que comme miséricorde. Cela correspond non seulement à la vérité la plus profonde de cet amour qu’est Dieu, mais aussi à la vérité intérieure de l’homme et du monde qui est sa patrie temporaire.
La miséricorde, en tant que perfection du Dieu infini, est elle-même infinie. Infinie donc, et inépuisable est la promptitude du Père à accueillir les fils prodigues qui reviennent à sa maison. Infinies sont aussi la promptitude et l’intensité du pardon qui jaillit continuellement de l’admirable valeur du sacrifice du Fils. Aucun péché de l’homme ne peut prévaloir sur cette force ni la limiter. Du côté de l’homme, seuls peuvent la limiter le manque de bonne volonté, le manque de promptitude dans la conversion et la pénitence, c’est-à-dire l’obstination continuelle qui s’oppose à la grâce et à la vérité, spécialement face au témoignage de la croix et de la résurrection du Christ.
C’est pourquoi l’Eglise annonce la conversion et y appelle. La conversion à Dieu consiste toujours dans la découverte de sa miséricorde, de cet amour patient et doux comme l’est Dieu Créateur et Père.

Pour en savoir plus : Dives in misericordia, la misérricorde divine. Jean-Paul II 30 novembre 1980. Site internet : www.vatican.va

Méditer la Parole de Dieu

Quel accueil réservons-nous à l’Ecriture? Cette Parole qui vient de Dieu est habitée par sa Présence :

Pour Origène (Père de l’Eglise du IIIème siècle), l’Écriture est Mystère et Sacrement de la présence de Dieu. On passe de l’Eucharistie à la Parole de Dieu et, par l’une et l’autre, on est en contact avec l’incarnation du Verbe.

Et voilà ce que nous dit Saint Jérôme ” La chair du Seigneur étant une vraie nourriture et son sang un vrai breuvage, notre seul bien c’est de manger sa chair et boire son sang, non seulement dans le Mystère eucharistique mais encore dans la lecture de l’Écriture. Quand nous entendons la Parole de Dieu, si nous pensons à autre chose pendant qu’elle entre dans nos oreilles, quelle responsabilité n’encourrons-nous pas ? “

Césaire d’Arles nous le demande : “mes frères et mes soeurs, dites-moi, que croyez-vous le plus important : la Parole de Dieu ou le Corps du Christ ? Si vous voulez me répondre la vérité, vous devez certes me dire que la Parole de Dieu n’est pas moins importante que le Corps du Christ !

Origène poursuit : “Je veux vous exhorter au moyen d’exemples tirés de vos habitudes religieuses. Vous qui assistez habituellement aux divins mystères, vous savez avec quelle précaution respectueuse vous gardez le corps du Seigneur lorsqu’il vous est remis, de peur qu’il n’en tombe quelques miettes et qu’une part du trésor consacré ne soit perdue. Car vous vous croiriez coupables, et en cela vous avez raison, si par votre négligence quelque chose s’en perdait. Que si, lorsqu’il s’agit de son Corps, vous apportez à juste titre tant de précaution, pourquoi voudriez-vous que la négligence de la Parole de Dieu mérite un moindre châtiment que celle de son corps ?” (Origène, Homélies sur l’Exode, XIII, 3)

Le Jeûne

Le Cardinal Danneels nous invite à jeûner les yeux fixés sur Jésus :

Le Carême repose sur une mémoire : il a des racines historiques. Moïse jeûnait, Elie aussi, et, par-dessus tout, le Christ. Si donc nous faisons Carême, c’est en imitant Jésus. Nous le suivons. C’est son Carême qui s’accomplit en nous. En paraphrasant Saint Paul : “Par notre jeûne, nous achevons ce qui manque au jeûne du Christ en faveur de son Corps qui est l’Eglise.” (Col. 1,24) ; nous jeûnons les yeux fixés sur Jésus et non sur nous-mêmes dans un geste ascétique crispé. Non, jeûner c’est détourner notre regard de nous-mêmes pour le tourner vers lui.
Que ferons-nous durant ces 40 jours ? L’évangile du mercredi des Cendres l’exprime très joliment : “Si tu jeûnes… Si tu pries… Si tu fais l’aumône…” Ces trois pratiques se rencontrent aussi dans la Ramadan. Mais, dans l’islam, presque tout est centré sur le faire, sur la pratique. Le Ramadan coupe dans la chair : s’abstenir de boire et de manger… C’est ce qui en fait la visibilité. Pas moyen de ne pas la voir. Jésus indique le danger d’un tel jeûne rituel : celui de devenir formel. On le pratique, mais le coeur y est-il ? Le jeûne, dit Jésus, c’est d’abord dans le coeur, puis dans la chair. Jésus “spiritualise” la pratique et la renvoie aux dispositions du coeur. Mais nous nous sommes un peu égarés dans cette voie : la pratique physique a presque disparu. C’est à peine s’il y a encore quelque chose à spirirtualiser, car la matière manque. Ceci n’est pas spiritualiser, c’est plutôt laisser le jeûne s’évaporer… Lors de son retour, peut-être Jésus dira-t-il désormais : “Le coeur, oui. Mais où est restée la chair ? Regarde un peu par-dessus le mur, chez les voisins musulmans.”

Extrait publié dans la Croix du 21-22 février 2004.

Témoignage

“Ce qui m’a bouleversé,
c’est de voir les grâces de la prière du rosaire”

Ce pélerinage m’a tout d’abord permis d’approfondir ma foi. J’ai pu constater une fois de plus, comme à Lourdes en juillet de l’année dernière où j’ai accompagné des servants d’autel du diocèse de STRASBOURG à leur pélerinage national, qu’un chrétien seul est un chrétien en danger. En montant ensemble et dans la prière du rosaire la colline des premières apparitions et le chemin de croix du KRIZEVAC, j’ai senti la force du groupe.

C’est la première fois que je venais à MEDJUGORJE. Je ne suis pas venu pour voir des signes et je n’ai pas été déçu de ne pas assister à une apparition.

Ce qui m’a bouleversé, c’est de voir les grâces de la prière du rosaire. Avant, ça m’ennuyait de prier le chapelet. Mais j’ai été impressionné d’entendre Marie insister autant dans ses messages, de voir les paroissiens et les pélerins à MEDJUGORJE prier autant le rosaire. Cela a eu un retentissement dans ma vie spirituelle.

J’ai maintenant un chapelet dans la poche de ma veste et il m’est arrivé ces derniers jours de prier dans le secret avec ce chapelet dans une file d’attente par exemple. Ce qui m’a réconcilié avec le rosaire, c’est le témoignage des deux jeunes au Cénacle. Pour guérir les drogués, soeur ELVIRA, fondatrice de la communauté du Cénacle, propose un seul médecin : Jésus-Christ. Les remèdes sont la prière, l’amour du travail et la vérité du partage. J’ai pu voir de mes yeux au cénacle à MEDJUGORGE avec quel amour ces lieux étaient aménagés et la transformation qui s’était opéré dans ces deux jeunes.

Une autre surprise m’attendait à MEDJUGORJE. J’ai reçu la parole ” Je te laisse ma LAMPE afin que tu veilles chaque jour à ce que rien ne vienne éteindre la lampe qui a été allumée en toi par ton baptême.” C’est maintenant ma mission, c’est ma responsabilité et je m’efforce de la remplir au quotidien depuis mon retour. Dans mon temps de prière chaque matin avant d’aller au travail, j’intègre maintenant une dizaine de chapelet.

Merci à Marie Source de Vie. Merci à l’accompagnement spirituel de très grande qualité, merci à soeur Marie-Elisabeth, merci à mes frères et soeurs pélerins, merci à mon épouse qui m’a offert ce pélé à Noël.
Ce pélerinage m’a transformé, on n’est pas le même au retour qu’à l’aller !

Rémy

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Le programme de nos pèlerinages et retraites est disponible sur notre site www.msvie.com ou par courrier sur demande 

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