VINGT-NEUVIEME DIMANCHE ORDINAIRE (C)Messe du 21 octobre 2001Homélie de Saint Jean-Marie Vianney, Curé d’Ars

Première lecture
Lecture du livre de l’Exode (17,8-13).
Le peuple d’Israël marchait à travers le désert. Les Amalécites survinrent et combattirent contre Israël à Rephidim. Moïse dit alors à Josué : ” Choisis-toi des hommes et demain, sors combattre Amaleq ; moi, je me tiendrai au sommet de la colline, le bâton de Dieu à la main. ” Josué fit ce que lui avait dit Moïse, il sortit pour combattre Amaleq, et Moïse, Aaron et Hur montèrent au sommet de la colline. Lorsque Moïse tenait ses mains levées, Israël l’emportait, et quand il les laissait retomber, Amaleq l’emportait. Comme les mains de Moïse s’alourdissaient, ils prirent une pierre et la mirent sous lui. Il s’assit dessus tandis qu’Aaron et Hur lui soutenaient les mains, l’un d’un côté, l’autre de l’autre. Ainsi ses mains restèrent-elles fermes jusqu’au coucher du soleil. Josué triompha des Amalécites au tranchant de l’épée

Psaume 120
Notre secours, c’est Dieu, le Maître du monde !
Ou bien : A ses amis le Seigneur fait justice.

Je lève les yeux vers les monts
D’où viendra mon secours?
Le secours me vient du Seigneur
Qui a fait le ciel et la terre.

Qu’il empêcher ton pied de glisser!
Qu’il ne dorme, ton gardien!
Vois, il ne dort ni ne sommeille,
Le gardien d’Israël.

Le Seigneur, est ton gardien, ton ombrage,
Se tient près de toi.
De jour, le soleil ne te frappe,
Ni la lune en la nuit.

Le Seigneur te garde de tout mal,
Il garde ton âme.
Le Seigneur te garde au départ, au retour,
Dès lors et à jamais

2ème lecture
Lecture de la seconde lettre de saint Paul Apôtre à Timothée (3, 14 à 4, 2)
Fils bien-aimé, pour toi, tiens-toi à ce que tu as appris et dont tu as acquis la certitude. Tu sais de quels maîtres tu le tiens ; et c’est depuis ton plus jeune âge que tu connais les saintes Lettres. Elles sont à même de te procurer la sagesse qui conduit au salut par la foi dans le Christ Jésus. Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, réfuter, redresser, former à la justice : ainsi l’homme de Dieu se trouve-t-il accompli, équipé pour toute œuvre bonne. Je t’adjure devant Dieu et devant le Christ Jésus, qui doit juger les vivants et les morts, au nom de son Apparition et de son Règne : proclame la parole, insiste à temps et à contretemps, réfute, menace, exhorte, avec une patience inlassable et le souci d’instruire.

Alléluia, alléluia.
Le Seigneur est juste en toutes ses voies, il est proche de ceux qui l’invoquent, il écoute leur cri : il les sauve. Alléluia.

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc (18, 1-8)

Jésus dit une parabole pour montrer à ses disciples qu’il faut toujours prier sans se décourager :
” Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait pas Dieu et n’avait de considération pour personne. Il y avait aussi dans cette ville une veuve qui venait le trouver, en disant : “Rends-moi justice contre
mon adversaire ! ” Il s’y refusa longtemps. Après quoi il se dit : “J’ai beau ne pas craindre Dieu et n’avoir de considération pour personne, néanmoins, comme cette veuve m’importune, je vais lui rendre justice, pour qu’elle ne vienne pas sans fin me rompre la tête”. ” Et le Seigneur dit : ” Écoutez ce que dit ce juge inique. Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus qui crient vers lui jour et nuit, tandis qu’il patiente à leur sujet ! Je vous dis qu’il leur fera prompte justice. Mais le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? “

Homélie
Voyez, mes enfants ! Le trésor d’un chrétien n’est pas sur la terre, il est dans le ciel. Eh bien ! Notre pensée doit aller où est notre trésor ! L’homme a une belle fonction : celle de prier et d’aimer…Vous priez, vous aimez : voilà le bonheur sur la terre ! La prière n’est autre chose qu’une union avec Dieu. Quand on a le cœur pur et uni à Dieu, on sent en soi un baume, une douceur qui enivre, une lumière qui éblouit. Dans cette union intime, Dieu et l’âme sont comme deux morceaux de cires fondus ensemble : on ne peut plus les séparer. C’est une chose bien belle que cette union de Dieu avec sa petite créature ; c’est un bonheur qu’on ne peut pas comprendre. Nous avions mérité de ne pas prier ; mais Dieu, dans sa bonté, nous a permis de lui parler. Notre prière est un encens qu’Il reçoit avec plaisir. Vous avez un petit cœur, mais la prière l’élargit et le rend capable d’aimer Dieu.
La prière fait passer le temps avec une grande rapidité, et si agréablement qu’on ne s’aperçoit pas de sa durée. Tenez ! Quand je courrais la Bresse, dans le temps que les pauvres curés étaient presque tous malades, je priais le Bon Dieu le long du chemin. Je vous assure que le temps ne me durait pas. On en voit qui se perdent dans la prière comme le poisson dans l’eau, parce qu’ils sont tout au Bon Dieu. Dans leur cœur, il n’y a pas d’entre-deux. Oh, que j’aime ces âmes généreuses !
Saint François d’Assise et sainte Colette voyaient notre Seigneur et lui parlait comme nous nous parlons. Tandis que nous, que de fois nous venons à l’Eglise sans savoir ce que nous venons faire et ce que nous voulons demander ! Et pourtant, quand on va chez quelqu’un, on sait bien pourquoi on y va. Il y en a qui ont l’air de dire au Bon Dieu : « Je m’en vais vous dire deux mots pour me débarrasser de vous ! » Je pense souvent que, lorsque nous venons adorer notre Seigneur, nous obtiendrions tout ce que nous voudrions, si nous le lui demandions avec une foi bien vive…

Saint Jean-Marie Vianney, Curé d’Ars

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