Textes pour des sépultures et réflexion sur la mort


* Ne pleure pas si tu m’aimes !
par saint Augustin

Si tu savais le don de Dieu et ce que c’est que le Ciel !
Si tu pouvais, d’ici, entendre le chant des Anges et me voir au milieu d’eux !
Si tu pouvais voir se dérouler sous tes yeux les horizons et les champs éternels,
les sentiers où je marche !
Si, un instant, tu pouvais contempler, comme moi, la Beauté devant laquelle toutes les beautés pâlissent !
Quoi ! tu m’as vue, tu m’as aimée dans le pays des ombres, et tu ne pourrais ni me revoir, ni m’aimer encore dans le pays des immuables réalités ?
Crois-moi, quand la mort viendra briser tes liens comme elle a brisé ceux qui m’enchaînaient, et quand un jour que Dieu connaît et qu’il a fixé, ton âme viendra dans le Ciel où l’a précédée la mienne, ce jour-là, tu reverras celle qui t’aimait et qui t’aime encore, tu en retrouveras les tendresses épurées.
À Dieu ne plaise qu’entrant dans une vie plus heureuse, infidèle aux souvenirs et aux joies de mon autre vie, je sois devenue moins aimante !
Tu me reverras donc, transfigurée dans l’extase et le bonheur, non plus attendant la mort,mais avançant d’instant en instant,
avec toi qui me tiendras la main, dans les sentiers nouveaux de la Lumière et de la Vie, buvant avec ivresse aux pieds de Dieu
un breuvage dont on ne se lasse jamais et que tu viendras boire avec moi.
Essuie tes larmes et ne pleure plus, si tu m’aimes.

* La mort
par Marthe Robin

La mort : c’est la grâce des grâces et le couronnement de notre vie chrétienne.
Elle n’est pas une fin comme, hélas, encore trop le pensent, mais le commencement d’une belle naissance.
Elle ne marque pas l’heure de la dissolution d’une créature, mais son véritable développement, son plein épanouissement dans l’amour.
Elle complète notre possession dans la vie divine, en supprime les obstacles, qui, ici-bas, nous empêchent d’en jouir à notre aise.
Elle nous permet de vaquer librement à l’Eternel Amour, d’avoir conscience qu’Il se donne à nous et de demeurer à jamais en Lui…
Quand je pense à la mort prochaine, je me dis :
”tant mieux, bientôt j’irai voir le Bon Dieu !”

* La mort n’est rien
par le Chanoine Henri Scott Holland

La mort n’est rien.
Je suis simplement passé dans la pièce à côté.
Je suis moi. Tu es toi.
Ce que nous étions l’un pour l’autre, nous le sommes toujours.
Donne-moi le nom que tu m’as toujours donné.
Parle-moi comme tu l’as toujours fait.
N’emploie pas de ton différent.
Ne prends pas un air solennel ou triste.
Continue à rire de ce qui nous faisait vivre ensemble.
Prie. Souris. Pense à moi. Prie pour moi.
Que mon nom soit toujours prononcé à la maison comme il l’a toujours été.
Sans emphase d’aucune sorte et sans trace d’ombre.
La vie signifie ce qu’elle a toujours signifié.
Elle reste ce qu’elle a toujours été. Le fil n’est pas coupé.
Pourquoi serais-je hors de ta pensée,
Simplement parce que je suis hors de ta vue ?
Je t’attends. Je ne suis pas loin.
Juste de l’autre côté du chemin.
Tu vois, tout est bien.

*** Après la mort

Etudes scientifiques
par le docteur Elisabeth Kübler-Ross

– Le docteur E. Kübler-Ross a développé un dispositif d’écoute de malades incurables. Elle a notamment mis au jour cinq phases du mourir qui servent aujourd’hui de référence à la pratique des soins palliatifs. Professeur de médecine du comportement et de la psychatrie à l’université de Virginie, elle est reconnue dans le monde entier par ses pairs comme faisant autorité en matière de thanatologie, elle est docteur honoris causa de nombreuses universités.
Née le 8 juillet 1926 à Zurich en Suisse et décédée le 24 août 2004.

– Nous avons étudié vingt mille cas du monde entier d’hommes qui avaient été déclarés cliniquement mort et qui ont été rappelés à la vie. Quelques-uns se sont réveillés naturellement, d’autres seulement après une réanimation.

Je voudrais vous expliquer ce que chaque être va vivre au moment de la mort. Et cette expérience est générale, donc indépendante du fait que vous soyez aborigène d’Australie, hindou, musulman, chrétien ou incroyant ; elle est également indépendante de votre âge ou de votre statut socio-économique. Car il s’agit d’un événement purement humain, comme le processus normal d’une naissance est un événement purement humain.

L’expérience de la mort est presque identique à celle de la naissance. C’est une naissance dans une autre existence qui peut être prouvée d’une façon tout à fait simple. Pendant deux mille ans on vous a invités à “croire” aux choses de l’au-delà. Pour moi ce n’est plus une affaire de croyance mais une affaire de connaissance, pourvu que vous vouliez le savoir. Mais si vous ne voulez pas, cela n’a aucune importance. Lorsque vous serez mort, vous saurez de toute façon. Et je serai là et me réjouirai tout particulièrement pour ceux qui disent aujourd’hui : « Ah, la pauvre Mme Ross ! »

Au moment de la mort il y a trois étapes. Avec le langage que j’utilise pour de très jeunes enfants mourant, je dis que la mort physique de l’homme est identique à l’observation que nous pouvons faire lorsque le papillon quitte le cocon.

Le cocon et sa larve sont le corps humain passager. Ils ne sont toutefois pas identiques à vous, n’étant qu’une maison provisoire, si vous pouvez l’imaginer ainsi. Mourir est tout simplement déménager dans une plus belle maison, symboliquement s’entend.

Dès que le cocon est endommagé de façon irréversible, que ce soit par suicide, meurtre, infarctus ou maladie – peu importe comment – il va libérer le papillon, c’est-à-dire votre âme.

Dans cette deuxième étape lorsque votre papillon – toujours symboliquement – a quitté son corps, vous vivez des évènements importants dont vous devez connaître l’existence pour ne plus jamais avoir peur de la mort.

Le plus grand cadeau que Dieu ait fait aux hommes est le libre arbitre. Et de tous les êtres vivants, seul l’homme possède ce libre arbitre. Vous avez donc le choix de l’utiliser de façon positive ou négative.

Dès que vous êtes un papillon libéré, c’est-à-dire dès que votre âme a quitté votre corps, vous vous apercevez d’abord que vous voyez tout ce qui se passe sur le lieu de votre mort, dans la chambre d’hôpital, sur le lieu de l’accident ou là où vous avez quitté ce corps.

Vous ne percevez plus alors ces évènements avec votre conscience mortelle, mais avec une perception nouvelle.

Vous enregistrez tout, et à ce moment où vous n’avez plus de tension artérielle, où vous n’avez plus ni pouls, ni respiration, parfois même l’absence d’ondes cérébrales, vous savez exactement ce que chacun dit et pense et comment il se comporte. Et vous pourrez par la suite (si vous revenez à la vie) dire avec précision qu’on a dégagé le corps de la voiture accidentée avec trois chalumeaux de découpage.

Il y a même des personnes qui ont précisé l’immatriculation de la voiture qui les avait renversées mais qui avait poursuivi sa route sans s’arrêter sur le lieu du drame. On ne peut expliquer scientifiquement que quelqu’un qui n’a plus d’ondes cérébrales puisse encore lire une immatriculation.

Les savants doivent être humbles.

Nous devons accepter avec humilité qu’il y ait des millions de choses que nous ne comprenons pas encore. Mais cela ne veut pas dire que ces choses, uniquement parce que nous ne les comprenons pas, n’existent pas ou ne sont pas réalité.

Si je me servais maintenant d’un sifflet pour un chien, vous ne pourriez pas l’entendre, alors que chaque chien l’entendrait. La raison en est que l’ouie humaine n’est pas conçue pour la perception de ces hautes fréquences.

De même, l’être humain ne peut percevoir cette âme qui a quitté le corps, alors que cette âme libérée peut encore enregistrer les longeurs d’ondes terrestres pour comprendre tout ce qui se passe sur le lieu de l’accident ou ailleurs.

Beaucoup de gens quittent leur corps au cours d’une intervention chirurgicale et regardent effectivement cette intervention. Tous les médecins et infirmières doivent avoir conscience de ce fait. Cela veut dire qu’auprès d’une personne inconsciente ils ne doivent parler que de choses que celle-ci pourrait entendre de toute manière.

C’est triste ce qui se dit parfois en présence de malades inconscients, alors que ceux-ci peuvent tout entendre.

Il faut aussi que vous sachiez que si vous approchez le lit de votre mère mourante ou de votre père mourant se trouvant déjà dans un coma pofond, cette femme ou cette homme entend tout ce que vous dites. Et il n’est en aucun cas trop tard pour dire : « je regrette », « je t’aime », ou tout ce que vous voulez dire.

Pour de telles paroles il n’est de toute manière jamais trop tard, même après la mort, puisque les personnes décédées entendent encore ce que vous dites.

Vous pouvez même à ce moment-là arranger des “affaires non réglées”, même si elles remontent à dix ou vingt ans (ou plus), et vous libérer ainsi de votre culpabilité pour pouvoir revivre vous-même.

Dans cette deuxième étape, “le mort” – si je puis m’expimer ainsi – remarquera également qu’il est à nouveau intact.

Les aveugles peuvent voir. Les sourds ou les muets entendent et parlent à nouveau. Une de mes malades qui avait une sclérose en plaque, vivait en chaise roulante et avait des difficultés à parler, m’a dit en premier, toute heureuse, à son retour d’une expérience au seuil de la mort : « Dr Ross, je pouvais à nouveau danser ! »

Et ils sont des milliers dans des chaises roulantes qui pourront enfin danser à nouveau. Lorsqu’ils reviendront (s’ils reviennent), ils se retrouveront évidemment à nouveau dans leur vieux corps malades.

Vous comprendrez donc que cette expérience extracorporelle est un évènement merveilleux, qui rend heureux.

Les petites filles qui, suite à une chimiothérapie ont perdu tous leur cheveux, me disent après une telle expérience :

« J’avais à nouveau mes belles boucles. »

Les femmes qui ont subi une amputation de la poitrine la retrouvent. Tous sont à nouveau intacts, ils sont parfaits.

Nombreux sont mes collègues sceptiques qui disent : « il s’agit d’une projection de désir ». Dans cinquante et un pour cent de tous les cas que je cite, il s’agit de morts subites. Je ne crois pas que quelqu‘un se rende à son travail en rêvant qu’il va continuer à disposer de ses deux jambes en traversant la rue. Et, tout d’un coup, à la suite d’un accident grave, il voit sur la rue, une jambe séparée de son corps, alors qu’il est néanmoins en possession de ses deux jambes !

Tout cela n’est évidement pas une preuve pour un sceptique. Et afin de rassurer ceux- ci, nous avons réalisé un projet de recherche, en nous imposant comme condition de ne prendre en compte que des aveugles qui n’avaient plus eu de perception lumineuse depuis au moins dix ans.

Et ces aveugles qui ont eu une expérience extracorporelle et en sont revenus, peuvent vous dire dans le détail quelles couleurs et quels bijoux vous portiez à ce moment-là, quels étaient les dessins de votre pull-over ou de votre cravate, et ainsi de suite. Vous comprendrez qu’il ne saurait s’agir là de visions.

Vous pouvez très bien interpréter ces faits si la réponse ne vous fait pas peur.

Mais si elle vous fait peur, vous serez comme ces sceptiques qui m’ont dit que ces expériences extracorporelles étaient à considérer comme le résultat d’un manque d’oxygène. Eh bien, s’il ne s’agissait ici que d’un manque d’oxygène, j’en prescrirais à tous mes aveugles ! Comprenez-vous ?

Si quelqu’un ne veut pas admettre un fait, il trouve mille arguments pour le nier. Mais cela à nouveau est son problème.

N’essayez pas de convertir les autres. Lorsqu’ils mourront, ils le sauront de toute manière.

Extrait du livre “le mort, témoignage de vie” (nouvelle édition) de Thierry Fourchaud

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