Le 8 janvier nous fêtons la Bse Eurosia Fabris, « Mamma Rosa »

+ BIOGRAPHIE d’EUROSIA FABRIS (1866-1932)

Eurosia Fabris est née à Quinto Vicentino, une commune agricole à peu de kilomètres de Vincenza en Italie, fille de Luigi et Maria Fabris, des petits paysans.

En 1870, Eurosia avait 4 ans quand elle se transféra avec sa famille à Marola, district de la commune de Torri di Quartesolo (Vicenza). Elle y restera pendant toute sa vie. Elle fréquenta seulement les deux premières années de classes élémentaires de 1872 à 1874. Il fallait aider ses parents aux travaux des champs et soutenir sa maman dans l’accomplissement des tâches domestiques. Ce qui lui suffit, toutefois, pour apprendre à écrire et à lire l’Écriture sainte ou des textes à thème religieux comme le catéchisme, l’Histoire sainte, la Philothée, les Maximes éternelles de St Alphonse de Liguori.

Outre les activités domestiques, Eurosia aidait aussi sa maman dans son métier de couturière, profession qu’elle-même exercera plus tard. Riche en qualités humaines et religieuses, Eurosia sera toujours attentive aux besoins de sa famille.

À douze ans, elle reçut la première communion . À partir de ce jour-là, elle s’approchera du sacrement eucharistique à chaque fête religieuse . En ce temps-là, on ne pratiquait pas encore la communion quotidienne. Il faudra attendre le fameux Décret de saint Pie X, en 1905.

Inscrite à l’Association des Filles de Marie dans la paroisse de Marola, elle fut assidue aux réunions périodiques du groupe. Elle en observa le statut avec diligence. La ferveur de sa piété mariale s’accrut encore sous l’influence du sanctuaire voisin de la Madonne de Monte Berico, point de référence de sa dévotion, car, depuis Marola, le sanctuaire était bien visible au sommet de la montagne.

Elle avait comme objet de ses dévotions : l’Esprit Saint, la Crèche, le Crucifix, l’Eucharistie, la très sainte Vierge, les âmes du Purgatoire. Elle fut une apôtre dans sa famille, parmi ses amies et à la paroisse , où elle enseignait le catéchisme aux enfants. Elle l’enseigna aussi aux jeunes filles qui fréquentaient sa maison pour apprendre l’art de la couture et de la découpe des vêtements.

À 18 ans, Eurosia était une jeune fille sérieuse, pieuse et travailleuse . Ces vertus et sa prestance physique ne passaient pas inaperçues , lui occasionnant plusieurs propositions de mariage , qu’elle ne prit jamais en considération.

En 1885 Rosine (c’est ainsi qu’on l’appelait aussi dans la famille) fut touchée par un événement tragique : une jeune épouse, sa voisine, mourut, laissant trois filles bien jeunes . La première mourra d’ailleurs peu après . Les deux autres, Claire Angèle et Italie, avaient respectivement 20 et 4 mois . Un oncle et le grand père, malade chronique, vivaient avec le père des deux orphelines . C’étaient trois hommes au caractère bien trempé, qui se disputaient souvent . Rosine en fut profondément émue. Pendant six mois, chaque matin, elle alla soigner ces enfants et mettre de l’ordre dans la maison. Ensuite, suivant le conseil de ses parents et de son curé, après avoir longtemps prié, elle accepta d’épouser Charles, bien consciente des sacrifices qu’elle devrait affronter dans l’avenir. Elle considéra la chose comme la volonté de Dieu qui l’appelait à une nouvelle mission. Le curé dira plus tard : « Ce fut vraiment un acte héroïque de charité envers le prochain ». Le mariage fut célébré le 5 mai 1886 et comblé par la naissance de neuf enfants , auxquels il faudrait ajouter les deux petites orphelines et d’autres gosses accueillis dans la maison. Notons parmi eux Mansueto Mazzuco entré plus tard, comme Franciscain, dans l’Ordre des Frères Mineurs . Il y porta le nom de Frère Giorgio. À tous ces enfants, « Mamma Rosa », comme on l’appela après son mariage, offrit de l’affection , des soins assidus, des sacrifices ainsi qu’une solide formation chrétienne . Pendant le triennat de 1918 à 1921, trois de ses fils furent ordonnés prêtres : deux diocésains et un franciscain , le Frère Bernardino , qui fut son premier biographe.

Une fois mariée, elle accomplit , avec la plus grande fidélité, ses obligations de vie conjugale : elle vécut dans une profonde communion avec son mari . Elle devint sa conseillère et son réconfort ; elle montra un tendre amour pour tous ses enfants ; une capacité de travail hors normes ; le soin de répondre à tous les besoins de son prochain ; une vie de prière intense, l’amour de Dieu, la dévotion envers l’Eucharistie et la Vierge Marie.

Eurosia devint pour sa famille un vrai trésor, la femme forte dont parle l’Écriture. Elle sut gérer l’économie familiale, bien maigre, mais en exerçant néanmoins une intense charité envers les pauvres avec lesquels elle partageait le pain quotidien ; l’amour et le soin des malades, en leur offrant une assistance constante et prolongée . Elle démontra un courage héroïque au cours de la maladie qui mena à la mort son mari Carlo Barban, en 1930.

Elle entra dans le Tiers Ordre franciscain, aujourd’hui OFS, fréquenta les réunions mais en vécut surtout l’esprit dans la pauvreté et la joie , le travail et la prière, l’attention délicate envers le prochain, la louange au Dieu Créateur, source de tout bien et de toute notre espérance.

La famille de Mamma Rosa fut vraiment une petite église domestique. Elle sut y éduquer les enfants à la prière , à l’obéissance, à la crainte de Dieu, au sacrifice, à l’amour du travail et à toutes les vertus chrétiennes.

Dans cette mission de mère chrétienne, Mamma Rosa s’est sacrifiée et consumée dans un long et permanent service, jour après jour, comme un luminaire sur l’autel de la charité. Elle mourut le 8 janvier 1932 . Elle repose dans l’église de Marola, dans l’attente de la Résurrection.

Le procès canonique en vue de la béatification et de la canonisation ne débuta que le 3 février 1975 à la Curie épiscopale de Padoue, après avoir surmonté les incompréhensions et les difficultés surgies entre les diverses personnes juridiques qui devaient promouvoir la Cause .

Lumineux modèle de sainteté vécue dans le quotidien de la vie familiale, ainsi que maman de fils prêtres et religieux animés par son exemple de vie chrétienne authentique, le titre de Vénérable lui fut attribué le 7 juillet 2003 par Jean Paul II, reconnaissant la valeur héroïque des vertus qu’elle avait pratiquées.

C’est ainsi que s’accomplissait le souhait de Pie XII: « Il faut faire connaître cette belle âme, c’est un exemple pour les familles d’aujourd’hui! ».

Source: www.vatican.va

BEATIFICATION A VICENCE

Lundi 7 Novembre 2005 – Eurosia Fabris, Mère de famille modèle, tertiaire franciscaine, fondatrice, a été béatifiée samedi en la cathédrale de Vicence, sa ville.

Le cardinal José Saraiva Martins, préfet de la congrégation pour les Causes des saints a lu au nom du pape Benoît XVI la formule de béatification. La cathédrale est dédiée à l’Annonciation : « Santa Maria Annunciata ».

Le postulateur de la cause de béatification, le P. Luca De Rosa a dit d’elle, comme l’indique Radio Vatican: « La vie de famille, avec ses devoirs et des sacrifices, a été pour Eurosia une école de vertu et de sanctification. Guidés par le témoignage de vie de leur mère, trois de neuf enfants de cette éducatrice exceptionnelle, ont suivi le Christ dans le ministère sacerdotal, alors que deux d’entre eux ont choisi la vie consacrée ».

Le Franciscain a fait observer qu’en honorant cette maman, l’Eglise rend hommage à toutes les mamans, qui se consacrent à leur famille sans épargner leurs forces et dans le silence. « Mamma Rosa », comme on l’appelait, est un exemple de vie dépensée avec foi dans les fatigues quotidiennes, qui a donné des fruits de charité dans la simplicité des bourgs de campagne.

Pour sa part, l’évêque de Vicence, Mgr Cesare Nosiglia, qui a présidé la célébration, a déclaré dans son homélie: « Mamma Rosa est désignée comme le modèle d’une sainteté possible pour tous, parce qu’en étant épouse et mère, elle est vécue dans la simplicité évangélique du don de soi et de sacrifice par amour, dans le quotidien d’une vie de famille acceptée avec ses peines et ses souffrances, ses joies et ses espérances, dans la recherche continuelle de la volonté de Dieu ».

Il insistait: « On devient des saints aussi en famille », et de citer les paroles d’Eurosia dans les difficultés: « Courage, toujours. Faisons la volonté de Dieu et vous verrez qu’il nous aidera. Le Seigneur nous aime tant et il est mort pour nous. Pourquoi ne pas avoir confiance dans la Providence? » Le moteur de sa sainteté, c’était la foi en Dieu.

Source : zenith.org

Que Notre Mère du Ciel nous bénisse !

Thierry Fourchaud

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