Jésus est-il notre roi ?

Jésus est-il notre roi ?

Extrait de l’homélie du père Jean de Féligonde

 

JÉSUS, ET DIEU, CONTINUE À COMPARAÎTRE DEVANT LES TRIBUNAUX HUMAINS AUJOURD’HUI.

Aujourd’hui, c’est le Monde qui le juge, c’est le Monde qui le condamne, et la foule, parfois la majorité, crie à tue-tête : « Enlève-le, sors-le ! » C’est cela qui nous a amené ce qu’on a appelé le laïcisme. Dieu ?… Jésus-Christ ? On lui accordera de rester dans le domaine des consciences, dans la vie privée (on ne peut pas faire autrement !) mais qu’il ne paraisse pas en public ! Les affaires publiques, c’est autre chose et ces affaires-là n’ont rien à voir avec Dieu !

Justement, quand le pape a instauré cette fête du Christ Roi, c’était pour protester contre cette exclusion de Dieu et du Christ de la société. Il ne faut pas l’oublier ! Je pense que cette intention du Pape, du Chef de l’Eglise de Jésus-Christ, elle est encore de mode et de saison !

Aujourd’hui, pourquoi ce Christ l’a-t-on ainsi chassé ? « Quel mal vous a-t-il fait ? » demandait Pilate à cette foule déchaînée. Quel mal Jésus Christ a-t-il fait à la Société pour qu’on l’exclue de cette société ?…

Si l’on voulait être franc, si c’était ce souci de vérité dont Jésus parle dans cet évangile qui animait le cœur des hommes, ceux-ci seraient bien obligés de reconnaître que, tout de même, depuis que Jésus est venu, pas mal de choses ont changé, ont été améliorées dans le monde ! Qu’on le veuille ou qu’on ne le veuille pas, chez les croyants comme chez les incroyants, il y a une espèce d’osmose qui s’est faite et nous vivons tout de même, malgré nos défauts, malgré toutes nos défaillances, malgré toutes nos turpitudes, nous vivons tout de même d’une civilisation qui est chrétienne. C’est peut-être cela dont aujourd’hui on se rend compte et dont on ne veut plus. On ne veut plus être redevable à Jésus-Christ ! La haine de Jésus-Christ, elle voudrait aller jusqu’à faire crouler cette civilisation là pour la remplacer par quoi, Seigneur ?

 MAIS POURQUOI DONC CETTE HAINE ?… « QUEL MAL VOUS A-T-IL FAIT », CE JÉSUS-CHRIST ?

Heu !… Le monde arrive avec Hérode. Ce monde, qui veut jouer au suffisant, au savant… ce monde à l’esprit bouffi, condamne Jésus-Christ comme un innocent, comme un attardé !… Sa religion, le catéchisme, la messe ? C’est bon pour des gosses ! Mais non pour un être arrivé à sa majorité, à l’âge adulte ! C’était bon pour l’âge de l’obscurantisme, mais pas pour celui de la science et des lumières Jésus est donc le niais, l’imbécile… celui qui ne peut pas « coller » avec un monde plein de science…. « Mettez lui la robe des innocents, des simples d’esprit ! »

Ce monde d’aujourd’hui, il vient avec Hérode condamner lui aussi Jésus-Christ parce que, lui aussi, il vit dans la turpitude… et que, pour lui aussi, Jésus-Christ est un gêneur ! Un éteignoir de bonheur ! Il veut par sa morale, sa morale de pureté, nous enlever le peu de bonheur qu’on peut avoir ici-bas : alors, on a de la haine pour Lui et on le chasse…

Alors ça, c’est un peu fort !… On accepte de suivre tel ou tel tribun, tel ou tel leader politique, tel ou tel chef de parti, tel ou tel chef de syndicat, qui passent leur temps à susciter le mécontentement et la haine… Et dites-moi si dans ces conditions-là, on peut seulement profiter des quelques avantages que nous ont apportés la civilisation et la technique modernes ?… Non ! Il faut toujours voir ce qu’on n’a pas, être toujours mécontent ; entretenir le mécontentement, cela fait partie de la stratégie !

Regardez du reste la figure des gens, ont-ils l’air joyeux, épanouis, ont-ils l’air d’avoir gardé une âme jeune ? Non beaucoup sont tendus, anxieux, soucieux… Et c’est « ça » la vie qu’on leur propose et on condamne Jésus-Christ à disparaître, à mourir, parce que, soi-disant, il viendrait nous enlever la joie, l’épanouissement de notre être… Quel mensonge !!!

Tout dépend de ce que vous entendez par « le bonheur « .Si le monde d’aujourd’hui veut se vautrer dans la boue, il est normal qu’il ne soit pas d’accord avec Jésus-Christ ! Si les hommes veulent vivre comme des animaux, s’ils veulent s’abrutir, s’abêtir, ils ne seront pas d’accord avec Jésus Christ, c’est sûr ! Mais s’ils veulent vivre par le meilleur d’eux-mêmes, s’ils ont soif d’une justice vraie, d’une fraternité vraie, d’un amour véritablement humain et épanouissant, en un mot s’ils veulent vivre « en vérité », alors, que Jésus se présente, il sera acclamé et porté en triomphe comme au jour des Rameaux… Celui qui est pour la vérité, il est pour moi.

Si nous ne voulons pas justifier Pilate en faisant de Jésus un politique, nous adoptons peut-être parfois cependant son attitude : le compromis !

On a sa conscience. Certes, elle proteste parfois, mais il faut bien garder sa place… et que vont dire les copains ?… que dira-t-on de moi en haut lieu ?… que va dire cette foule qui m’entoure si je ne crie pas à l’unisson ?… On est gêné. Avec Pilate, on va tenter le compromis : un petit peu à Jésus-Christ, mais… pas trop ! Pas trop !… pas dans les affaires !… dans le cœur, chez soi, toutes portes closes… mais pas sur la place publique… pas dans le milieu de travail, Seigneur !… et encore moins dans le milieu des loisirs !…

Et voilà ! Jésus est condamné… Il n’a plus droit de cité…

 QUEL MAL VOUS A-T-IL DONC FAIT ?…

En cette fête du Christ Roi, allons-nous nous décider une bonne fois, à prendre parti pour Lui ? Allons-nous le choisir vraiment comme notre Roi et ce, à la face du monde ? Aurons-nous le courage, il en faut parfois de déployer notre drapeau, « d’annoncer la couleur » : oui, je suis chrétien, oui, je suis croyant, oui, je suis pratiquant ?…ou bien, ou bien… aurons-nous honte et laisserons-nous notre drapeau dans la poche ?… Certains ont l’audace de le conseiller : « Ne dites rien ! Laissez donc condamner Jésus Christ, laissez le Fils de Dieu se faire chasser, moquer, bafouer et sa religion avec !… Cela ne vous empêche pas de continuer à croire en Lui… dans notre cœur. Se déclarer pour Lui en public et d’entrée de jeu, ce serait être révoquant… » Et pourtant : « Celui qui rougira de moi devant les hommes, je rougirai de lui devant la face de mon Père. » Je regrette, c’est Lui qui l’a dit !

Qu’allons-nous donc dire devant ces jugements du monde ?

Laissons-nous emporter de temps à autre par le souffle de l’Esprit Saint pour chanter des hymnes au Christ, comme le faisaient les premiers chrétiens, comme le fait Saint Paul dans ses Épîtres. Avec eux, chantons sa seigneurie sa grandeur, sa divinité. Il est au-dessus de tout, le premier né de toutes les créatures, tout a été créé par Lui, en Lui et pour Lui, en Lui a pris corps toute la plénitude de la divinité !… Proclamons-le à la face du monde qui veut le ravaler au rang des simples humains, à la face de ces prêtres qui ne peuvent plus se réclamer de son Évangile ! Cet enthousiasme pour notre Christ, il nous est indispensable !

A la face de ce monde corrompu, comme Hérode, à la face de ce monde qui veut se vautrer dans la la confusion, ayons le courage et le toupet de montrer que ceux qui suivent l’idéal de la pureté et de l’amour prôné par Jésus, sont plus épanouis, plus heureux. A vous surtout, les jeunes, de faire cette démonstration en vivant à bloc entre vous cet idéal-là…

A notre entourage qui voudrait se débarrasser, lui aussi, du Christ en faisant passer sa religion pour quelque chose de « dépassé », indigne de gens intelligents et cultivés, saurons nous montrer que les amoureux de Jésus-Christ sont loin d’être des attardés, des niais ? Saurons-nous montrer comment la science vient de plus en plus lui donner raison ?… Saurons-nous justifier notre idéal et notre foi, à moins que les attaques soient si bêtes qu’elles ne méritent, de notre part, qu’un regard apitoyé… le regard de Jésus devant Hérode !

Aurons-nous assez de « tonus », serons-nous assez fiers de notre Christ, pour ne pas accepter de compromis, même pour conserver une bonne place, même pour ne pas nous créer d’histoires, même si nous devons nous dissocier sur tels ou tels points de nos copains ?…

Oui, le chrétien doit s’occuper de la cité, oui, il doit être à l’avant garde pour faire disparaître les injustices pour faire valoir coûte que coûte les droits des pauvres, des « laissés pour compte », pour faire respecter les valeurs humaines, pour supprimer toutes les pressions qui s’exercent dans le but de ravaler l’homme, de le détourner de sa destinée… C’est un devoir capital pour le chrétien. Pour cela il est nécessaire qu’il s’allie avec d’autres qui ont les mêmes visées que lui, il sera même le plus souvent nécessaire qu’il entre dans un parti politique ou un syndicat… mais le chrétien n’a pas le droit de se laisser emprisonner là-dedans. Il n’y a pas de parti politique qui puisse prétendre être « le » parti évangélique : ça n’existe pas ! Ce qu’il faut, c’est qu’à l’intérieur du groupe auquel il s’est agrégé, le chrétien, lui, reste évangélique ! Que le seul souci qui l’anime soit celui dont parle le Christ aujourd’hui, le souci de vérité !

Ah ! Qui nous donnera des chrétiens tranchants, sans compromis ?

Pas de compromis, pas de cotte mal taillée : c’est vrai ou c’est faux. C’est juste ou ce ne l’est pas ! Si c’est vrai, si c’est juste : je fonce. Si c’est faux, si c’est injuste : on le crie et on s’en va ! Ah ! Qui nous donnera des chrétiens tranchants, sans compromis ?

« Celui qui est pour la vérité disait Jésus à Pilate, le politique, il est pour Moi ! »

Ô Jésus ! Plus que jamais nous voulons être pour la vérité, nous voulons être pour Toi.

Sois notre ROI !

Extrait de l’homélie du Père Jean de Féligonde
Source :
https://chretienweb

Dimanche 25 novembre 2018, fête du Christ Roi

 

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PRIÈRE AU CHRIST ROI

Ô Jésus. l’unique Roi de l’Univers, nous nous prosternons à vos pieds pour vous adorer et vous prendre pour notre Roi et notre Guide.

Oui. Seigneur, à Vous toutes les nations sont soumises.
Vous êtes seul le vrai Roi ;
Vous êtes seul la vraie paix.
Vous êtes seul la Lumière.
Nous n’adorons que Vous seul !
Vous êtes notre soutien, Vous êtes notre richesse, Vous êtes notre Maître,
Ô Grand Dieu du Ciel et de la terre.

Nous croyons très fermement que Vous êtes réellement présent dans la Sainte Eucharistie.
Vous êtes là vivant, aimant. Vous voulez nous nourrir du Pain de vie.
Oui, venez et nourrissez vos enfants. Vos regards sont fixés sur les âmes.

Vous veillez sur toutes les nations. Votre Cœur est pour nous un asile de repos.
Nous nous consacrons donc à votre Cœur de Roi et de Prince.
A Vous seul. Seigneur, toute gloire, honneur, amour soient rendus jusqu’à la consommation des siècles et pendant toute l’Eternité.

Amen.

Prière dictée par Notre-Seigneur Jésus-Christ à Soeur Marie du Christ-Roi, en la fête du Précieux Sang en 1927. au Monastère des Bénédictines du Saint Sacrement, rue Tournefon – Paris 5e

 

 

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