Quel est le sens du pèlerinage ?

Depuis 2 ans nous avons reçu sur le coeur d’organiser des pèlerinages, mais…

Qu’est-ce qu’un pèlerinage ?
Un pèlerinage (du latin peregrinus, «étranger») est un voyage effectué par un croyant vers un lieu où s’est enracinée la Foi chrétienne. A travers le pèlerinage, le croyant expérimente le détachement de son quotidien par un cheminement spirituel et physique.
Dans la tradition chrétienne, le pèlerinage (voyage effectué par un croyant vers un lieu de dévotion) a toujours eu le sens d’un ressourcement dans la foi, la vie de l’Église et la vie fraternelle. Il peut être aussi l’occasion d’une démarche de conversion personnelle et collective ; d’un temps de prière et de pénitence. La démarche de pèlerinage manifeste concrètement le signe que la vie chrétienne et l’Église sont en chemin vers le Royaume de Dieu.
Avec la Bonne Nouvelle, nous organisons des voyages-pèlerinages dans des lieux uniques et originaux : au Brésil, au Canada ou aux origines de la France chrétienne.

Partir en pèlerinage,
c’est d’abord quitter ses habitudes, pour trouver un sens à sa vie, se donner du temps pour reprendre sa vie en mains, pour regarder plus loin et plus haut, à la lumière de l’Évangile.
C’est aussi, comme Abraham (Genèse 12-1), partir sans savoir pourquoi mais partir parce que Dieu nous le demande.
C’est enfin, trouver un lieu où ont vécu en vérité des hommes et des femmes qui comptent pour nous.
Le pèlerinage symbolise la marche du peuple de Dieu à la rencontre de « celui qui est, qui était et qui vient ». Des Chrétiens se rendent vers des lieux où Dieu a visité son peuple : des lieux qui marquent d’une manière ou d’une autre un mémorial de la foi chrétienne ou de l’histoire de l’Église.

Quel est le sens du pèlerinage ?
Dans la tradition chrétienne, le pèlerinage a toujours eu le sens :
• d’un ressourcement dans la foi
• d’une démarche de conversion
• d’un temps de prière et de pénitence
• d’une vie fraternelle
C’est pourquoi le pèlerinage n’est pas une démarche « en soi », plus ou moins à côté de la vie ecclésiale. Il prend en compte les orientations pastorales données par les responsables de l’Église et s’efforce de promouvoir, en même temps que la conversion personnelle, une conscience d’Église.
Le pèlerinage existe parce que l’Homme est en quête d’un ailleurs et a soif d’absolu. Cet absolu peut être appelé Dieu, et on peut s’en rapprocher dans certains lieux marqués par la foi chrétienne. On ne saurait considérer comme lieux possibles de pèlerinage ceux que les responsables de l’Église auraient désapprouvés.

Une vidéo pour sourire ici

Le pèlerinage, un acte d’Église
Le pèlerinage est un acte universel dans le temps et dans l’espace : depuis longtemps, la foi dans le Christ a lancé des pèlerins sur les routes du monde entier. Depuis longtemps, on a prié « avec ses pieds » et à la sueur de son front, on a su quitter son horizon habituel.
Aujourd’hui, sur les itinéraires déjà parcourus par la foule des pèlerins d’hier, le pèlerinage se révèle pour certains un exceptionnel lieu de catéchèse : quitter son « chez soi » afin de « marcher » ensemble, d’entendre la Parole de Dieu, de prier, de s’arrêter là où des Saints ont vécu ou dans lieux porteurs d’un message, c’est souvent l’occasion d’un nouveau départ.

Partir
Faire un pèlerinage c’est évidemment partir de chez soi et refaire la démarche d’Abraham. Il s’agit de partir pour répondre à l’appel du Christ : « Viens et suis-moi ».
Partir en pèlerinage c’est se désinstaller et partir vers d’autres lieux, vers d’autres cieux, vers d’autres gens : c’est s’ouvrir à l’inconnu et à la nouveauté.
Partir n’est pas fuir : par peur des responsabilités et pour leur échapper. Partir c’est marquer une rupture avec les habitudes qui enferment, pour donner du champ et du recul et pour assouvir sa soif de découvrir autre chose

Cheminer
Cheminer est une démarche physique et spirituelle : l’investissement du corps entier, le désencombrement, au profit de l’essentiel, pour aller vers la rencontre de l’inconnu ; ce n’est pas uniquement cheminer intérieurement. La marche oblige à s’investir tout entier : non seulement avec le cœur mais aussi avec le corps. Et la foi ne nous vient pas seulement par la tête mais aussi par les mains, par les pieds…

Le pèlerinage, un moment de disponibilité et de liberté
Partir en pèlerinage, c’est :
• se rendre libre, se donner du temps pour reprendre sa vie en mains, pour regarder plus haut et plus loin à la lumière de l’Évangile.
• rompre avec la vie quotidienne.

Un temps pour voir
Le pèlerin doit avoir les yeux bien ouverts pour admirer la nature, pour s’émerveiller devant une œuvre d’art et recueillir la catéchèse qui peut en être faite (à partir de l’architecture, la peinture, la sculpture, le vitrail…). Ces yeux grands ouverts permettent de découvrir que nos façons de voir, de penser et de faire ne sont pas universelles.

… un temps pour entendre la Parole de Dieu et celle des témoins que sont les apôtres, Marie qui défait les nœuds, Bernadette, Frère André… Chaque lieu de pèlerinage a son message propre et différent, même si c’est toujours une mise en lumière d’une page de l’Évangile : Lourdes (France), Oratoire Saint Joseph (Canada), Christ Rédempteur (Rio)…

Un temps pour se rencontrer
Le pèlerin peut partir seul, mais il ne reste jamais seul : il rencontre son semblable ou un frère différent par l’âge, la santé, la situation sociale, la langue, la race… Entre pèlerins, il s’établit un partage fraternel d’autant plus riche que la diversité est grande.
Le pèlerin est aussi amené à rencontrer des communautés d’autres pays, d’autres Églises. Ces échanges sont très riches et ouvrent de nouveaux horizons.

Dans les pèlerinages La Bonne Nouvelle, dès le début nous prenons un temps d’accueil durant lequel les pèlerins se présentent un par un pour expliquer leur situation, leurs motivations et leurs intentions. Ainsi nous pouvons prier chaque jour les uns pour les autres.

Les anges gardiens : Nous inscrivons nos noms sur un papier et après avoir invoqué l’Esprit-Saint chacun « tire » un nom. Il sera l’Ange Gardien de cette personne, il devra non seulement prier spécifiquement pour elle durant le pèlerinage (et après) mais il devra aussi toujours veiller à ses faits et gestes et s’assurer de sa présence dans le groupe. Ainsi se tissent de belles histoires !

Un temps de conversion et de guérison
Dans nos pèlerinages nous apprenons le sens de la souffrance offerte, ainsi nous croyons que toutes plaintes offertes et toutes contrariétés données au Seigneur porteront beaucoup de fruits pour nos intentions de prière et l’avancée du Royaume. Ainsi, le temps de pèlerinages et un temps pour apprendre à remplacer la malédiction par la bénédiction.

Un temps pour célébrer et prier
Les pèlerins ne se contentent pas de raconter les merveilles de leurs rencontres avec Dieu, avec leurs prochains : ils les chantent, les prient, les célèbrent. L’Eucharistie est proposée dans tous les pèlerinages.
Le pèlerin ne rentre pas chez lui « comme avant ». Le déplacement qu’il a effectué est surtout intérieur : ressourcement spirituel, expérience de joie chrétienne, nouvelle alliance avec le Christ et son Église.

Un temps pour témoigner
Les pèlerins d’Emmaüs sont revenus en toute hâte à Jérusalem, témoins du Ressuscité. Revenus à leur vie quotidienne, les pèlerins ont à témoigner de ce qu’ils ont vu et entendu.

Dieu appelle encore aujourd’hui
Comme hier, Dieu nous appelle encore aujourd’hui à partir en pèlerinage. Dans le cadre de La Bonne Nouvelle nous avons ressenti très fort cet appel et nous organisons des voyages-pèlerinages uniques dans des lieux qu’Il nous a montrés. Voyant les bons fruits, il nous semble important de développer cette activité en ces temps de combat où le Foi est attaquée. Vous pouvez retrouver nos voyages et les témoignages de pèlerins sur notre site internet : https://pelerinages.labonnenouvelle.net/

Thierry Fourchaud adapté d’un texte de la Fraternité Monastique de Jérusalem

Une vidéo pour sourire ici

Soyez le premier à partager cet article !