Mariés depuis 65 ans et amoureux comme au premier jour, Marie-Louise et Pierre* sont décédés à cinq jours d’intervalle, les 2 et 7 février derniers. Ils sont enterrés ensemble ce 14 février, jour de la Saint-Valentin.
Une Saint-Valentin au goût d’éternité. Marie-Louise venait de fêter ses 94 ans. Son état de santé déclinait depuis une chute survenue il y a quelques mois. Elle s’est éteinte le 2 février 2025, jour de la Présentation de Jésus au Temple, entourée des siens, en fin de journée. Le même jour, après avoir veillé son épouse et dîné avec ses enfants, Pierre va se coucher. Il fait un AVC dans la nuit du 2 au 3, et rejoint le Père quatre jours plus tard, le 7 février – premier vendredi du mois, jour dédié au Sacré-Cœur – à l’âge de 93 ans. Si d’aucuns y voient peut-être une simple coïncidence, d’autres y perçoivent le signe de la Providence et de cet immense amour qu’ils se vouaient l’un à l’autre depuis plus de 65 ans.
Par un hasard de calendrier, et non selon une volonté expresse de la famille, Marie-Louise et Pierre sont enterrés ensemble ce vendredi 14 février, jour de la Saint-Valentin, considéré comme la fête des amoureux. Un clin Dieu qui leur correspond parfaitement. Deux jours avant sa mort, faisant allusion à la fin de sa vie sur cette terre, Marie-Louise avait dit à Pierre : “Dis, Chou, tu ne veux pas venir avec moi ?” Son époux lui avait répondu qu’il l’aimait, et l’avait embrassée. Mais non rassasiée par ce baiser, Marie-Louise répondit : “encore”, et Pierre l’embrassa une seconde, une troisième puis une quatrième fois. “C’était un couple qui s’aimait tendrement comme des fiancés jusque dans leurs derniers jours”, témoigne auprès d’Aleteia un de leurs petits-enfants.
“Le secret de l’amour, c’est de chercher chaque jour à rendre l’autre heureux.”
Marie-Louise et Pierre se sont mariés en 1959. Le couple a eu trois enfants, neuf petits-enfants, et 18 arrière-petits-enfants. Ils ont fait partie des tout premiers couples pionniers du renouveau charismatique. Pierre était entrepreneur, et Marie-Louise une cuisinière de haut vol qui donnait des cours aux apprentis cordons bleus. Un couple qui n’a pas été épargné par les épreuves de la vie, mais qui s’aimait de manière extraordinaire. “Le secret de l’amour”, répétait Pierre à qui voulait l’entendre, “c’est de chercher chaque jour à rendre l’autre heureux”.
Les mains unies dans celles du Seigneur
“Ils aimaient passer du temps ensemble et cela se voyait”, confie leur petit-fils. “Ils prenaient l’apéro tous les deux, deux fois par jour, jouaient au Scrabble, au Rummikub… Ce qui me marque, c’est qu’ils étaient incroyablement heureux d’être ensemble ! Passer du temps l’un avec l’autre leur procurait une joie réelle.” Un couple qui laisse à ses petits-enfants ce témoignage fort que le mariage peut durer et demeurer tendre et joyeux, même après de longues années de vie commune. “Ce n’est pas qu’ils passaient leur temps à philosopher, pas du tout, mais ils étaient heureux ensemble, et échangeaient souvent des regards complices”, raconte leur petit-fils. “Ils ont vécu leur conjugalité comme la grande aventure de leur vie, en gardant leurs deux mains unies dans celles du Seigneur.” C’est l’image qui lui vient tout de suite à l’esprit lorsqu’il évoque ses grands-parents : “deux mains unies qui n’ont jamais lâché celles du Bon Dieu”.
Catholiques pratiquants, Marie-Louise et Pierre avaient tous deux une foi bien ancrée. Ils avaient l’habitude de prier et avaient aménagé un oratoire chez eux. Ces derniers temps, ils étaient toujours très touchés lorsqu’un de leurs enfants ou petits-enfants leur apportait la communion. Ils prenaient à chaque fois un temps de prière et de recueillement avec la personne qui leur apportait l’hostie consacrée, et étaient remplis de gratitude. Une foi profonde qui se transmet de génération en génération. En effet, il y a un mois et demi, Marie-Louise et Pierre ont offert à leur petit-fils un reliquaire abritant une relique de sainte Marguerite Marie Alacoque, la voyante de Paray-le-Monial qui a contribué au rayonnement du Sacré-Cœur de Jésus. Un reliquaire qui avait été offert en cadeau de mariage aux parents de Marie-Louise en 1919. “Notre famille est donc sous la protection du Sacré-Cœur depuis quatre générations”, se réjouit l’heureux dépositaire. Puissent les cœurs si unis de Marie-Louise et Pierre embrasser désormais celui du Christ, qu’ils ont tant aimé durant leur vie terrestre.
Source Aleteia
Pour aller plus loin “Le secret du couple” ici
