Nos amis les saints

Quelques petites informations ci-dessous sur les noms que vous pouvez trouver sur la liste des saints.

Vous pouvez demander cette liste à :
La Bonne Nouvelle – 8 rue Roger Levy
47180 Sainte Bazeille (France)

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1) Abraham
2) Abraham, Isaac, Jacob
3) Agnès de Langeac
4) Albert (Frère)
5) Alphonse de Liguori
6) Ambroise
7) Angèle Mérici
8) Anges gardiens
9) Archanges
10) Athanase
11) Augustin
12) Benoît
13) Bernard
14) Bernadette
15) Bonaventure
16) Brigitte de Suède
17) Camille de Lellis
18) Catherine de Gênes
19) Catherine de Sienne
20) Cécile
21) Charbel Maklouf
22) Claire d’Assise
23) Colette Estadieu
24) David
25) Dominique
26) Dominique Savio
27) Elie
28) Elisabeth de la Trinité
29) Estelle Satabin
30) Famille de Nazareth
31) Faustine
32) François d’Assise
33) François de Sales
34) François Xavier
35) Gabriel
36) Gemma Galgani
37) Geneviève
38) Gertrude
39) Hélène
40) Henri Suso
41) Ignace d’Antioche
42) Innocents
43) Isaac
44) Jacob
45) Jacques de Jésus
46) Jean Bosco
47) Jean Chrysostome
48) Jean de la Croix
49) Jean Eudes
50) Jean l’Evangéliste
51) Jean le Baptiste
52) Jean Marie Vianney
53) Jeanne d’Arc
54) Jeanne de Chantal
55) Jérôme
56) Joseph
57) Joseph Benoit Cottolengo
58) Laurent
59) Léopold Mandic
60) Liberman
61) Louis Martin
62) Louis Roi de France
63) Louis Marie Grignion
64) Luc
65) Marthe Robin
66) Marthe de Béthanie
67) Marie Madeleine
68) Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus
69) Marguerite Marie Alacoque
70) Maria Goretti
71) Mariam la petite Arabe
72) Maximilien Marie Kolbe
73) Mechtilde
74) Men (Père Alexander)
75) Michel
76) Nicolas de Flue
77) ND de la Paix et de la Récon.
78) Pacôme
79) Padre Pio
80) Patrick
81) Paul
82) Paul de la Croix
83) Père des Miséricorde
84) Pierre
85) Pierre Chanel
86) Raphaël
87) Rita
88) Rolande Lefebvre
89) Séraphim de Sarov (le staretz)
90) Silouane
91) Taïssir Michel Tatios
92) Teresa (Mère)
93) Tekakwitha Kateri
94) Théophane Vénard
95) Thérèse d’Avilla
96) Thérèse de l’Enfant-Jésus
97) Thomas d’Aquin
98) Van
99) Véronique
100) Yves
101) Yvonne Aimée de Malestroit
102) Zélie Martin
et beaucoup d’autres !

* Saint Abraham

Abraham, d’origine païenne, Abram vivait à Our ; en Chaldée, appelé par Dieu pour rassembler l’humanité dispersée, il quitta tout et se mit en route «hors de son pays, de sa parenté et de sa maison » (Gen.12-1) vers la Terre Promise : la Palestine. Dieu changea alors son nom en Abraham, c’est à dire «le père d’une multitude de nations (Gen.17-5). Il aurait vécu vers 1850 avant Jésus-Christ. Père de tous les croyants, patriarche du peuple juif . Il est fêté le 20 Décembre .
Il existe dans les librairies chrétiennes plusieurs livres sur le saint patriarche ainsi que dans les librairies juives.

* Saints Abraham, Isaac, Jacob

Abraham, Isaac, Jacob : Appartenant à la Genèse, ces trois patriarches se trouvent très souvent associés : « Je suis le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob » Il préfigurent la bénédiction de Dieu sur toute l’humanité. Il existe dans les librairies chrétiennes plusieurs livres sur les saints patriarches ainsi que dans les librairies juives.

* SAINT AMBROISE
Évêque, Docteur de l’Église
(333-398)
Saint Ambroise était fils d’un préfet des Gaules. Étant encore au berceau, il dormait, un jour, quand soudain des abeilles vinrent voltiger autour de lui et pénétrèrent dans sa bouche ouverte, puis s’élevèrent vers le ciel: c’était le présage de son éloquence et de sa grandeur future. Quelques années plus tard il prédit lui-même, sans peut-être le comprendre, son avenir; car, s’étant aperçu que sa mère et sa soeur baisaient la main de l’évêque, à l’église, il leur dit naïvement: “Baisez-moi aussi la main, je serai évêque un jour.”
Ambroise était gouverneur de Milan, quand le peuple, réuni à l’église, semblait prêt à faire une sédition pour obtenir un évêque, dont il était privé depuis vingt ans par la faute des hérétiques. Le magistrat se rendit à l’église pour calmer la foule; mais voici qu’un enfant l’interrompit et cria: “Ambroise évêque!” C’était la voix du Ciel; celle du peuple y répondit, et le temple retentit de ce cri répété avec enthousiasme: “Ambroise évêque! Ambroise évêque!” Ambroise proteste; il objecte qu’il n’est que catéchumène, il se fraye un passage à travers la foule et s’esquive en son palais; mais la foule le suit, déjoue tous ses stratagèmes et répète cent fois le même cri. Il s’enfuit à cheval pendant la nuit, mais il perd son chemin, et à son grand étonnement se retrouve le matin à son point de départ.
On sait comment le nouvel évêque comprit la mission qu’il avait reçue d’une manière si providentielle. Ambroise fut le fléau des hérétiques et le vaillant défenseur de la vraie foi. Parmi toutes ses vertus, l’énergie, une fermeté tout apostolique, semble avoir été la principale. Un jour on vient lui apporter un ordre injuste signé par l’empereur Valentinien: “Allez dire à votre maître, répondit Ambroise, qu’un évêque ne livrera jamais le temple de Dieu.” Bientôt il apprend que les hérétiques, soutenus par l’autorité, vont s’emparer de deux basiliques: “Allez, s’écria Ambroise du haut de la chaire sacrée, dire aux violateurs des temples saints que l’évêque de Milan excommunie tous ceux qui prendront part au sacrilège.”
Le fait le plus célèbre, c’est le châtiment qu’il osa imposer à l’empereur Théodose. Ce prince, les mains encore souillées du sang versé au massacre de Thessalonique, se présente au seuil du temple. Ambroise est là: “Arrêtez, lui dit-il; imitateur de David dans son crime, imitez-le dans sa pénitence.” Saint Ambroise fut un grand évêque, un savant docteur, un orateur éloquent, un homme de haute sainteté.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950

* Agnès de Langeac 1602-1634

Une amante de l’Eucharistie
Dès l’âge de 8 ans, Agnès est admise à la première communion, ce qui est exceptionnel à cette époque. Jésus Eucharistie devient le Tout de sa vie.
Proche des pauvres
Dans la prière, Agnès a son cœur tout près des pauvres. Très inventive elle ne manque pas d’idées pour secourir tous ceux qu’elle rencontre dans les rues du Puy. Très jeune elle donnait son pain ou son goûter. Disposant des petits gains de la dentelle, elle obtient aussi de faire l’aumône au nom de sa famille se servant très largement.
Aimer la vie et la faire aimer
Agnès aime particulièrement entourer les jeunes mamans quand naisse leur enfant. Son aide est connue et elle est invoquée pour les grossesses difficiles et par les couples qui désirent un enfant. C’est en 1952 à Langeac par son intercession qu’une maman accouche alors que sa vie et celle du bébé étaient en danger. Le miracle est reconnu et obtient la béatification d’Agnès à Rome en 1994.
Agnès dominicaine
Les frères prêcheurs se sont installés au Puy au 13ème siècle. St Laurent, l’église du couvent dominicain est proche de la maison d’Agnès. Elle y va fréquemment prier, participe aux offices, rencontre les frères. L’un d’eux, le Père Panassière, devient son Père Spirituel et la reçoit dans le Tiers Ordre Dominicain en avril 1621. Dans le cœur d’Agnès grandit un vif désir de se consacrer à Dieu par le don total d’elle-même dans la vie contemplative.
En 1623, à 21 ans, elle quitte le Puy pour la fondation du monastère nouvellement érigé à Langea c sous le vocable de Ste Catherine de Sienne.
Le 2 février 1625 Agnès fait profession entre les mains de sa prieure. La Vierge Marie et St Dominique l’accompagnent.
Très vite, voyant ses qualités, c’est à Agnès que l’on demande de diriger la Communauté. Agnès entoure ses sœurs d’une grande attention.

* Frère Albert

C’est un moine polonais. Artiste peintre il laisse tomber son art pour un appel radical auprès des plus pauvres. Il existe un excellent livre sur sa vie qui s’appelle « Frère Albert » que vous trouverez dans votre librairie chrétienne.
DIEU, infiniment bon et miséricordieux, regarde les mérites de Saint Frère ALBERT qui, en prenant modèle sur ton Fils est deyenu le frère de tous et qui, par l’humble service des hommes les plus abandonnés et outragés, a sauvé leur dignité humaine et leur a inspiré la croyance en Ta Providence. Par intercession de Saint Frère ALBERT veuille gracieusement m’accorder la grâce …, pour laquelle je te prie avec confiance.
Notre Père…, Ave Marie…, Gloire soit au Père…
Saint Frère Albert priez pour nous!

* Saint Aphonse de Liguori

Aphonse de Liguori : Né en 1696, en plein siècle des lumières et du libertinage, ce brillant avocat, originaire de la région de Naples, renonça au barreau lorsqu’il vit combien la justice était corrompue. Il se tourna alors vers le sacerdoce, fut ordonné prêtre en 1726 et entama un apostolat auprès des plus démunis. Alphonse prêchait toujours de façon à être compris par tous. En 1732, il réunit autour de lui quelques prêtres décidés à imiter le Christ dans leur manière de vivre et d’annoncer l’Evangile. Ainsi naquit la Congrégation du Très Saint Rédempteur – religieux appelés Rédemptoristes, aujourd’hui encore très nombreux à travers le monde. En 1748, Alphonse publia sa Théologie morale, exposé fondamental et nuancé de la morale chrétienne. A soixante-six ans, il accepta le modeste évêché de Sainte Agathe-des-Goths dont personne ne voulait et s’y dépensa sans répit pendant quinze ans avant de se retirer à Nocera dei Pagani. Malgré de lourdes souffrances physiques et morales dans les dernières années de sa vie, le vieil évêque ne se départit jamais de sa joie spirituelle et mourut à quatre-vingt-onze ans. Pie IX le proclama Docteur de l’Eglise en 1871. Il à écrit aussi deux ouvrages remarquables : les « visites au Très Saint Sacrement » et aussi les « Gloire de Marie » qui est le livre le plus complet sur Marie. Vous trouverez ce livre à Ephèse Diffusion et tout les autres ouvrages de lui ou sur lui dans votre librairie chrétienne.

* Anne de Guigné

Quand Anne de Guigné naît, ses parents tout heureux demandent qu’elle soit vite baptisée pour devenir fille de Dieu. Après Anne, naîtront un petit frère et deux petites sœurs. Sa maman est bonne : elle aide ses enfants à bien grandir et à être très gentils. Quand son papa rentre à la maison après son travail, il montre qu’il aime sa femme et ses enfants.
Mais Anne fait souvent des caprices. Elle n’obéit pas et veut n’en faire qu’à sa tête.
Un jour son grand-père offre aux enfants de jolis petits meubles pour jouer. Anne reçoit la chaise, sa cousine, la table. Malheur ! Elle voulait la table. Elle l’arrache à sa cousine et fait une grosse colère.
Le papa d’Anne est militaire. Malheureusement, la guerre commence, il doit aller défendre les Français, il est très courageux. Hélas, un jour, il est tué.
Anne est très triste, sa maman aussi a beaucoup de chagrin. – ” Anne, si tu veux me consoler, il faut être bonne “.A partir de ce moment-là, son cœur change. Peu à peu, pour sa maman, Anne ne sera plus désobéissante ni capricieuse.
Anne sait qu’elle ne peut devenir meilleure que si Jésus l’aide. Elle désire recevoir Jésus-Hostie pour aimer comme Lui. A cinq ans, elle fait sa première communion. Au fond de son cœur, elle prie :
” Jésus, je vous aime, et pour vous plaire, je décide d’obéir toujours “.
Pour aimer de plus en plus comme Jésus, Anne veut communier souvent.
Elle fait aussi chaque jour des efforts.
Quand elle n’est pas d’accord avec son frère, elle se dit : ” Oh ! J’ai envie de me fâcher “. Mais elle pense à Jésus, se calme et retrouve le sourire.
Tous ses efforts, c’est pour faire plaisir à Jésus. Comme elle est très heureuse en obéissant à Jésus, Anne entraîne les autres à en faire autant. Elle veut que son frère, ses sœurs et ses amis soient saints. Elle leur montre l’exemple et les aide. Quand son frère se met en colère, elle lui dit : ” Appelle ton ange, autrement, tu ne pourras pas être bon “.Anne a une forte fièvre. C’est une maladie grave ; elle ne peut pas guérir. Elle ne se plaint pas mais pense plutôt aux autres.
Quand elle a trop mal, elle l’offre à Jésus : ” Mon bon Jésus, je veux tout ce que vous voulez “.
A dix ans et demi, Anne rejoint Jésus au ciel, toute heureuse.

* SAINTE ANGÈLE MÉRICI
Vierge, fondatrice de la Congrégation des Ursulines (1474-1540)
Sainte Angèle Mérici naquit à Desonzano, sur le lac de Garde. Ses parents, profondément chrétiens, désiraient que leurs enfants trouvent leur bonheur dans la gloire de Dieu. Pour réaliser cet idéal, ils avaient fait un vrai sanctuaire de la maison paternelle où chacun travaillait sous le regard de Dieu et récitait la prière en commun. Une lecture dans un livre de piété ou dans la Vie des Saints terminait la journée. A ces pieuses pratiques, Angèle ajoutait les rigueurs de la pénitence. Elle voua sa virginité au Seigneur à l’âge de neuf ans et renonça le jour même à toute parure. Elle perdit son père vers l’âge de treize ans; sa mère mourut deux ans plus tard. Un oncle nommé Barthélémy la prit alors chez lui et s’attacha à favoriser ses pratiques de dévotion. Six ans s’écoulèrent avant que Dieu vienne lui ravir son unique soeur de sang et de sentiments; le décès de l’oncle Barthélémy suivit de près cette perte vivement ressentie. Doublement orpheline, Angèle rentra à la maison paternelle, acheva de se dépouiller de tout ce qu’elle possédait et se livra aux plus grandes austérités. Elle était alors âgée de vingt-deux ans. Afin de se sanctifier plus sûrement, elle s’affilia au Tiers-Ordre de Saint-François d’Assise. En 1506, un jour qu’elle travaillait aux champs, une lumière éclatante l’environna soudain. Angèle vit une échelle s’élever du sol jusqu’au ciel et une troupe innombrable de vierges qui en parcouraient les échelons, soutenues par des anges. Une des vierges se tourna vers elle et lui dit: «Angèle, sache que Dieu t’a ménagé cette vision pour te révéler qu’avant de mourir tu fonderas, à Brescia, une société de vierges semblable à celles-ci.» Dieu fournit à Sa servante les moyens de réaliser cet oracle, seulement vingt ans après la mémorable vision. La réputation de sainteté d’Angèle Mérici s’était répandue jusque dans la ville de Brescia. Les Patengoli, riche famille et grands bienfaiteurs des oeuvres pies, habitaient cette cité. En 1516, ayant perdu coup sur coup leurs deux fils, ils invitèrent Angèle à venir habiter avec eux pour les consoler dans leur peine. A partir de ce moment, sainte Angèle se fixa à Brescia, édifiant la ville par ses vertus. Chaque jour, on la voyait en compagnie de jeunes filles de son âge, rassembler les fillettes et leur enseigner la doctrine chrétienne, visiter les pauvres et les malades, instruire les grandes personnes qui venaient, en foule, écouter leurs conférences. Ces pieuses filles s’ingéniaient à rechercher les pécheurs jusque dans leur lieu de travail. Suivant une pratique très usitée à cette époque, sainte Angèle Mérici entreprit plusieurs pèlerinages. Comme elle se rendait un jour à Jérusalem avec un groupe de pèlerins, une mystérieuse cécité se déclara dans la ville de Candie, l’affligeant tout le reste du parcours, pour ne cesser qu’à son retour exactement au même endroit où elle avait perdu l’usage de la vue. Dans cette pénible circonstance, la Sainte vit comme un symbole du renoncement qui devait être à la base de tous ses projets. Le pape Clément VII, instruit des vertus et des miracles de sainte Angèle, lui réserva un accueil des plus bienveillants. Le souvenir de la merveilleuse vision demeurait toujours au fond de son cœur. Un jour, Angèle réunit douze jeunes filles qui désiraient tendre à la vie parfaite. Elle leur proposa de mener une vie retirée dans leurs demeures et les rassemblaient fréquemment pour les former à la pratique des vertus chrétiennes. En 1533, ce noviciat achevé, sainte Angèle Mérici leur révéla son plan, leur démontrant que l’ignorance religieuse était la cause des ravages exercés par le protestantisme et que la fondation d’une société de religieuses d’une forme nouvelle pour l’époque, unissant la vie contemplative à l’instruction des enfants, constituerait un remède efficace à l’état déplorable qui régnait dans l’Église. Afin de mieux atteindre toutes les âmes dans le besoin, la fondatrice implanta les bases d’un Ordre sans clôture. Ses sœurs parcouraient les prisons et les hôpitaux, recherchaient les pauvres pour les instruire et rompaient généreusement leur pain avec eux. Remontant le cours du mal jusqu’à sa source, sainte Angèle Mérici pensait qu’on ne pouvait réformer les mœurs que par la famille, laquelle dépendait surtout de la mère. Elle réalisait que la mauvaise éducation des jeunes filles provenait de la carence de mères chrétiennes. Dans les desseins de Dieu, la congrégation des Ursulines devait rayonner à travers le monde par l’éducation des jeunes filles. Le 25 novembre 1535, à Brescia, les premières religieuses du nouvel institut prononcèrent les trois vœux traditionnels de pauvreté, chasteté et obéissance, ajoutant celui de se consacrer exclusivement à l’enseignement. Sainte Angèle Mérici plaça sa congrégation sous le patronage de sainte Ursule. Dieu l’avait gratifiée des dons éminents de science infuse et de prophétie. Elle parlait latin sans l’avoir étudié, expliquait les passages les plus difficiles des Livres Saints et traitait les questions théologiques avec une si admirable fermeté et précision, que les plus doctes personnages recouraient volontiers à ses lumières. Ses dernières années furent marquées par de fréquentes extases. Sainte Angèle Mérici mourut le 28 janvier 1540. Pendant trois nuits, toute la ville de Brescia contempla une lumière extraordinaire au-dessus de la chapelle où reposait le corps de la Sainte qui s’est conservé intact de toute corruption. Le pape Pie VII l’a canonisée en 1807.
Tiré de J.-M. Planchet, édition 1946, p. 217-218 — Marteau de Langle de Cary, 1959, tome II,

* Les saints Anges Gardiens

Anges Gardiens (fête le 2 octobre). Le mot «ange » dérive du latin : « angelus » qui signifie «messager ». L’existence de ces esprits est attestée par l’Ancien et le Nouveau Testament. Ces entités spirituelles, non corporelles, sont présentes tout au long de l’histoire du salut. « De l’enfance au trépas, la vie humaine est entourée de leur garde et de leur intercession » énonce le Catéchisme de l’Eglise catholique. Cette doctrine qui apparaît dès les anciens textes chrétiens a été développée par Origène qui affirme : ” chaque fidèle , même s’il est tout petit dans l’Eglise est assisté d’un ange dont le Christ atteste qu’il contemple sans cesse la face du Père. »Les plus grands d’entre les hommes de Dieu d’Augustin à John Henry Newman et au Padre Pio, ont vécu dans la familiarité des anges. La revue Feu et Lumière diffuse un excellent petit livre sur les anges gardiens que nous vous conseillons, vous trouverez aussi de nombreux ouvrages sur ce thème dans votre librairie chrétienne.

* Les saints Archanges

Archanges : Dieu, nous dit la Parole, a créé l’univers visible et invisible. L’Ange Gabriel apporta l’annonce à Marie (Lc 1-37). Création des anges, de même que l’homme, le 6éme jour (Gen 2,1) Archanges Gabriel, Michel et Raphaël. Leurs noms sont attestés dans l’ancien et le nouveau Testament. Les trois Saints Archanges sont fêtés le 29 septembre. La revue Feu et Lumière diffuse un excellent petit livre sur les anges et archanges que nous vous conseillons, vous trouverez aussi de nombreux ouvrages sur ce thème dans votre librairie chrétienne.

* SAINT ATHANASE
Docteur de l’Église
(296-375)
Saint Athanase naquit à Alexandrie, métropole de l’Égypte. Sa première éducation fut excellente; il ne quitta le foyer paternel que pour être élevé, nouveau Samuel, dans le temple du Seigneur, par l’évêque d’Alexandrie. Athanase était simple diacre, quand son évêque le mena au concile de Nicée, dont il fut à la fois la force et la lumière. Cinq mois après, le patriarche d’Alexandrie mourut, et Athanase, malgré sa fuite, se vit obligé d’accepter le lourd fardeau de ce grand siège. Dès lors, ce fut une guerre acharnée contre lui. Les accusations succèdent aux accusations, les perfidies aux perfidies; Athanase, inébranlable, invincible dans la défense de la foi, fait à lui seul trembler tous ses ennemis. La malice des hérétiques ne servit qu’à faire ressortir l’énergie de cette volonté de fer, la sainteté de ce grand cœur, les ressources de cet esprit fécond, la splendeur de ce fier génie. Exilé par l’empereur Constantin, il lui fit cette réponse: “Puisque vous cédez à mes calomniateurs, le Seigneur jugera entre vous et moi.”
Avant de mourir, Constantin le rappela, et Athanase fut reçu en triomphe dans sa ville épiscopale. Le vaillant champion de la foi eut à subir bientôt un nouvel exil, et deux conciles ariens ne craignirent pas de pousser la mauvaise foi et l’audace jusqu’à le déposer de son siège. Toujours persécuté et toujours vainqueur, voilà la vie d’Athanase; il vit périr l’infâme Arius d’une mort honteuse et effrayante et tous ses ennemis disparaître les uns après les autres. Jamais les adversaires de ce grand homme ne purent le mettre en défaut, il déjoua toutes leurs ruses avec une admirable pénétration d’esprit. En voici quelques traits.
En plein concile, on le fit accuser d’infamie par une courtisane; mais il trouve le moyen de montrer que cette femme ne le connaissait même pas de vue, puisqu’elle prit un de ses prêtres pour lui. Au même concile, on l’accusa d’avoir mis à mort un évêque nommé Arsène, et coupé sa main droite; comme preuve on montrait la main desséchée de la victime; mais voici qu’à l’appel d’Athanase, Arsène paraît vivant et montre ses deux mains. Une autre fois, Athanase, poursuivi, s’enfuit sur un bateau; puis bientôt il rebrousse chemin, croise ses ennemis, qui lui demandent s’il a vu passer l’évêque d’Alexandrie: “Poursuivez, leur dit-il, il n’est pas très éloigné d’ici.”Ses dernières années furent les seules paisibles de sa vie. Enfin, après avoir gouverné pendant quarante-six ans l’Église d’Alexandrie, après avoir soutenu tant de combats, il alla recevoir au Ciel la récompense de “ceux qui souffrent persécution pour la justice”.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950

* SAINT AUGUSTIN
Évêque d’Hippone, Père et Docteur de l’Église
(354-430)
Saint Augustin est l’un des plus grands génies qui aient paru sur la terre et l’un des plus grands Saints dont Dieu ait orné Son Église. Moine, pontife, orateur, écrivain, philosophe, théologien, interprète de la Sainte Écriture, homme de prière et homme de zèle, il est une des figures les plus complètes que l’on puisse imaginer. Ce qu’il y a de plus admirable, c’est que Dieu tira cet homme extraordinaire de la boue profonde du vice pour l’élever presque aussi haut qu’un homme puisse atteindre; c’est bien à son sujet qu’on peut dire: “Dieu est admirable dans Ses Saints!”
Augustin naquit à Tagaste, en Afrique, l’an 354, et, s’il reçut de la part de sa sainte mère, Monique, les leçons et les exemples de la vertu, il reçut les exemples les plus déplorables de la part d’un malheureux père, qui ne se convertit qu’au moment de la mort. A l’histoire des égarements de coeur du jeune et brillant étudiant se joint l’histoire des égarements étranges de son esprit; mais enfin, grâce à trente années de larmes versées par sa mère, Dieu fit éclater invinciblement aux yeux d’Augustin les splendeurs de la vérité et les beautés seules vraies de la vertu, et le prodigue se donna tout à Dieu: “Le fils de tant de larmes ne saurait périr!” avait dit un prêtre vénérable à la mère désolée. Parole prophétique, qui renferme de grands enseignements pour les nombreuses Moniques des Augustins modernes.
C’est à Milan, sous l’influence d’Ambroise, qu’Augustin était rentré en lui-même. La voix du Ciel le rappela en Afrique où, dans une retraite laborieuse et paisible, avec quelques amis revenus à Dieu avec lui, il se prépara aux grandes destinées qui l’attendaient.
Augustin n’accepta qu’avec larmes l’évêché d’Hippone, car son péché était toujours sous ses yeux, et l’humilité fut la grande vertu de sa vie nouvelle. Il fut le marteau de toutes les hérésies de son temps; ses innombrables ouvrages sont un des plus splendides monuments de l’intelligence humaine éclairée par la foi, et ils demeurent comme la source obligée de toutes les études théologiques et philosophiques.
Si les écrits d’Augustin sont admirables par leur science, ils ne le sont pas moins par le souffle de la charité qui les anime; nul coeur ne fut plus tendre que le sien, nul plus compatissant au malheur des autres, nul plus sensible aux désastres de la patrie, nul plus touché des intérêts de Dieu, de l’Église et des âmes. Il passa les dix derniers jours de sa vie seul avec Dieu, dans le silence le plus absolu, goûtant à l’avance les délices de l’éternité bienheureuse.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950.

* BENOIT : Père des Moines d’Occident (480-543)

Benoît naquit dans une petite ville des montagnes de l’Ombrie, d’une des plus illustres familles de ce pays. Le Pape saint Grégoire assure que le nom de Benoît lui fut providentiellement donné comme gage des bénédictions célestes dont il devait être comblé.
Craignant la contagion du monde, il résolut, à l’âge de quatorze ans, de s’enfuir dans un désert pour s’abandonner entièrement au service de Dieu. Il parvint au désert de Subiaco, à quarante milles de Rome, sans savoir comment il y subsisterait; mais Dieu y pourvut par le moyen d’un pieux moine nommé Romain, qui se chargea de lui faire parvenir sa frugale provision de chaque jour.
Le jeune solitaire excita bientôt par sa vertu la rage de Satan; celui-ci apparut sous la forme d’un merle et l’obséda d’une si terrible tentation de la chair, que Benoît fut un instant porté à abandonner sa retraite; mais, la grâce prenant le dessus, il chassa le démon d’un signe de la Croix et alla se rouler nu sur un buisson d’épines, tout près de sa grotte sauvage. Le sang qu’il versa affaiblit son corps et guérit son âme pour toujours. Le buisson s’est changé en un rosier qu’on voit encore aujourd’hui: de ce buisson, de ce rosier est sorti l’arbre immense de l’Ordre bénédictin, qui a couvert le monde.
Les combats de Benoît n’étaient point finis. Des moines du voisinage l’avaient choisi pour maître malgré lui; bientôt ils cherchèrent à se débarrasser de lui par le poison; le saint bénit la coupe, qui se brisa, à la grande confusion des coupables.
Cependant il était dans l’ordre de la Providence que Benoît devînt le Père d’un grand peuple de moines, et il ne put se soustraire à cette mission; de nombreux monastères se fondèrent sous sa direction, se multiplièrent bientôt par toute l’Europe et devinrent une pépinière inépuisable d’évêques, de papes et de saints.
Parmi ses innombrables miracles, citons les deux suivants: Un de ses moines avait, en travaillant, laissé tomber le fer de sa hache dans la rivière; Benoît prit le manche de bois, le jeta sur l’eau, et le fer, remontant à la surface, revint prendre sa place. Une autre fois, cédant aux importunes prières d’un père qui le sollicitait de ressusciter son fils, Benoît se couche sur l’enfant et dit:
“Seigneur, ne regardez pas mes péchés, mais la foi de cet homme!” Aussitôt l’enfant s’agite et va se jeter dans les bras paternels.
La médaille de saint Benoît est très efficace contre toutes sortes de maux. On l’emploie avec un grand succès pour la guérison et la conservation des animaux.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950.

* SAINT BERNARD
Docteur de l’Église
(1091-1153)

Saint Bernard, le prodige de son siècle, naquit au château de Fontaines, près de Dijon, d’une famille distinguée par sa noblesse et par sa piété, et fut, dès sa naissance, consacré au Seigneur par sa mère, qui avait eu en songe le pressentiment de sa sainteté future. Une nuit de Noël, Bernard, tout jeune encore, assistait à la Messe de Noël; il s’endormit, et, pendant son sommeil, il vit clairement sous ses yeux la scène ineffable de Bethléem, et contempla Jésus entre les bras de Marie.
A dix-neuf ans, malgré les instances de sa famille, il obéit à l’appel de Dieu, qui le voulait dans l’Ordre de Citeaux; mais il n’y entra pas seul; il décida six de ses frères et vingt-quatre autres gentilshommes à le suivre. L’exemple de cette illustre jeunesse et l’accroissement de ferveur qui en résulta pour le couvent suscitèrent tant d’autres vocations, qu’on se vit obligé de faire de nouveaux établissements. Bernard fut le chef de la colonie qu’on envoya fonder à Clairvaux un monastère qui devint célèbre et fut la source de cent soixante fondations, du vivant même du Saint.
Chaque jour, pour animer sa ferveur, il avait sur les lèvres ces mots: “Bernard, qu’es-tu venu faire ici?” Il y répondait à chaque fois par des élans nouveaux. Il réprimait ses sens au point qu’il semblait n’être plus de la terre; voyant, il ne regardait point, entendant, il n’écoutait point; goûtant, il ne savourait point. C’est ainsi qu’après avoir passé un an dans la chambre des novices, il ne savait si le plafond était lambrissé ou non; côtoyant un lac, il ne s’en aperçut même pas; un jour, il but de l’huile pour de l’eau, sans se douter de rien.
Bernard avait laissé, au château de sa famille, Nivard, le plus jeune de ses frères: “Adieu, cher petit frère, lui avait-il dit; nous t’abandonnons tout notre héritage. – Oui, je comprends, avait répondu l’enfant, vous prenez le Ciel et vous me laissez la terre; le partage n’est pas juste.” Plus tard, Nivard vint avec son vieux père rejoindre Bernard au monastère de Clairvaux.
Le Saint n’avait point étudié dans le monde; mais l’école de l’oraison suffit à faire de lui un grand Docteur, admirable par son éloquence, par la science et la suavité de ses écrits. Il fut le conseiller des évêques, l’ami des Papes, l’oracle de son temps. Mais sa principale gloire, entre tant d’autres, semble être sa dévotion incomparable envers la très Sainte Vierge.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950

* SAINTE BERNADETTE SOUBIROUS
Voyante de Lourdes, et Religieuse à Nevers
(+1879)

Le nom de Bernadette, l’humble et douce privilégiée de la Vierge Immaculée, est inséparable de celui de Notre-Dame de Lourdes (fête le 11 février). La Voyante étant plus connue que la sainte religieuse, nous rappellerons de préférence en ce jour, celle que le Pape Pie XI a béatifiée le 14 juin 1925, sous le nom de Soeur Marie-Bernard, de la Congrégation de Nevers.
C’est huit ans après les apparitions que Bernadette arrivait au couvent de Saint-Gildard, le 7 juillet 1866. On comprend qu’elle y fut un objet de pieuse curiosité, non seulement pour les Soeurs, mais aussi pour les personnes du monde. Toutefois, cette curiosité, quand elle s’en apercevait, ne troublait point son calme et son humilité, tant elle vivait recueillie, tout entière à la pensée de Dieu, de Jésus et de Marie.
Dieu permit que les humiliations ne lui manquassent pas de la part des supérieures. La Sainte Vierge lui avait promis de la rendre heureuse, “non pas en ce monde, mais au Ciel.”
Elle eut aussi beaucoup à souffrir des crises d’asthme qui déchiraient sa poitrine. On lui confia successivement les charges d’infirmière et de sacristine. Bientôt, elle n’eut plus qu’un état, celui de victime: victime de pureté, elle avouait ne pas connaître le péché; victime d’humilité, elle se regardait comme “un balai qu’on met dans un coin”.
Il fallait l’entendre dire: “Marie est si belle que, quand on L’a vue une fois, on voudrait mourir pour La revoir.” Ce bonheur lui arriva le 16 avril 1879. Toute sa vie de religieuse, comme celle de Voyante abonde en traits pleins de charme et d’édification.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950

* Saint Bonaventure

Bonaventure : Lié à la conquête de l’université par les ordres mendiants, grand commentateur médiéval d’Augustin, théoricien de l’itinéraire de l’âme vers Dieu, Bonaventure est célébré comme le « Docteur séraphique ». Disciple de François d’Assise et son biographe, émule aussi de Thomas d’Aquin par l’ampleur de son œuvre théologique, Jean Fidanza est né en 1221 à Bagnorea, près de Viterbe. Il prend le nom de Bonaventure en entrant en 1243 dans l’ordre des Frères Mineurs que venait de fonder François. Après six années d’études à Paris, il est élu en 1257 ministre général de l’ordre. De 1248 à 1257, il enseigne au collège universitaire franciscain de Paris, à peu près en même temps que Thomas. Comme lui, il nous a laissé une œuvre considérable, mais tout entière marquée par la dévotion franciscaine à l’humanité du Christ. L’idéal de l’union à Dieu y illumine les réalités de l’univers créé comme si celui-ci était rendu à son innocence première. En 1273, le pape Grégoire X le nomma cardinal et l’envoya, l’année suivante, légat au concile de Lyon, c’est là qu’il mourut. Vous trouverez des ouvrages sur Saint Bonaventure dans votre librairie chrétienne ou à la Procure à Paris.

* Sainte Brigitte de Suède

Brigitte de Suède (fêtée le 23 Juillet ). Née en 1303 d’une famille apparentée à la maison royale de Suède, Brigitte épousa à quinze ans le prince de Néricie, Ulf Gudmarsson. Mère de huit enfants, elle mena une existence heureuse. Quand elle devint veuve, elle fonda, en 1363, le monastère de Wastein et un ordre dont les membres sont appelées maintenant les Brigittines . L’une de ses filles, Catherine, sera la première abbesse de cet ordre du Saint Sauveur. Favorisée très tôt de révélations célestes, Brigitte a mis par écrit ses visions dont les plus célèbres sont relatives à la Passion du Christ en enfer et au jugement dernier. Au début de l’année 2000 elle a été déclarée co- patronne de l’Europe par le pape Jean Paul II, avec Sainte Catherine de Suède et Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix (Edith Stein). Vous trouverez des ouvrages sur Sainte Brigitte de Suède dans votre librairie chrétienne ou à la Procure à Paris.

* SAINT CAMILLE de LELLIS
Fondateur d’Ordre
(1549-1614)

Saint Camille de Lellis, Napolitain, fut privé de sa mère dès le berceau. Malgré les heureux présages donnés par un songe qu’avait eu sa mère avant sa naissance, il eut une enfance peu vertueuse; sa jeunesse fut même débauchée. Jusque vers l’âge de vingt-cinq ans, on le voit mener une vie d’aventures; il se livre au jeu avec frénésie, et un jour en particulier il joue tout, jusqu’à ses vêtements. Sa misère le fait entrer dans un couvent de Capucins, où il sert de commissionnaire.
Un jour, en revenant d’une course faite à cheval, pour le service du monastère, il est pénétré d’un vif rayon de la lumière divine et se jette à terre, saisi d’un profond repentir, en versant un torrent de larmes: “Ah! Malheureux que je suis, s’écria-t-il, pourquoi ai-je connu si tard mon Dieu? Comment suis-je resté sourd à tant d’appels? Pardon, Seigneur, pardon pour ce misérable pécheur! Je renonce pour jamais au monde!”
Transformé par la pénitence, Camille fut admis au nombre des novices et mérita, par l’édification qu’il donna, le nom de frère Humble. Dieu permit que le frottement de la robe de bure rouvrît une ancienne plaie qu’il avait eue à la jambe, ce qui l’obligea de quitter le couvent des Capucins. Lorsque guéri de son mal, il voulut revenir chez ces religieux, saint Philippe de Néri, consulté par lui, lui dit: “Adieu, Camille, tu retournes chez les Capucins, mais ce ne sera pas pour longtemps.” En effet, peu après, la plaie se rouvrit, et Camille, obligé de renoncer à la vie monastique, s’occupa de soigner et d’édifier les malades dans les hôpitaux.
C’est en voyant la négligence des employés salariés de ces établissements que sa vocation définitive de fondateur d’un Ordre d’infirmiers se révéla en lui: “Nous porterons, se dit-il, la Croix sur la poitrine; sa vue nous soutiendra et nous récompensera.” Les commencements de cet Institut nouveau furent faibles et biens éprouvés; mais bientôt le nombre des religieux s’étendit au-delà de toute espérance.
Camille, après des études opiniâtres, s’était fait ordonner prêtre, et il était en mesure de soutenir sa tâche. Pendant une peste affreuse, le Saint fit des prodiges de charité; il allait partout à la recherche de la misère, se dépouillait lui-même et donnait jusqu’aux dernières ressources de son monastère. Dieu bénissait le désintéressement de Son serviteur, car des mains généreuses arrivaient toujours à temps pour renouveler les provisions épuisées.
Plein de vertus, épuisé de travaux, Camille mourut à Rome, les bras en croix, la prière sur les lèvres.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950

* Sainte Catherine de Gênes (1447-1510)

Catherine se livre très jeune aux exercices religieux et à la pénitence. Cependant, par soumission filiale, elle épouse, à 16 ans, un jeune génois qui la fera beaucoup souffrir. La jeune femme, pour oublier ce mari dur et volage, se livre elle-même aux vanités du monde; mais la grâce de Dieu la ramène à la vie parfaite en 1473. Catherine a la révélation mystique de la pureté de l’essence divine. Cette révélation lui donne une conscience si aigue du péché qu’elle va désormais se livrer à une dure pénitence dans la lumière de l’ “amour purificateur”. D’autre part, surtout après la mort de son mari en 1497, cet amour la portera à se consacrer au service des malades.
On a attribué à Catherine des oeuvres mystiques : “le Livre de la vie admirable et de la doctrine de sainte Catherine de Gênes, Le Traité du purgatoire, le Dialogue spirituel”. Le problème de leur composition est fort obscur et divise les spécialistes. Mais, si ces ouvrages n’ont pas été composés par Catherine, elle les a certainement inspirés, et ils sont à l’origine d’un mouvement mystique considérable.
L’école cathérinienne, fondée sur la mystique de l’amour divin, a notamment influencé l’école française de spiritualité au XVIIè siècle; le quiétisme semble aussi y avoir pris quelques éléments, ce qui explique les réticences de Bossuet à l’égard de la spiritualité de Catherine de Gênes. Canonisée en 1737.

Catherine de Gênes : petite-nièce du pape Innocent IV, fille de Jacques de Fieschi, vice-roi de Naples, Catherine fut mariée à seize ans pour célébrer la réconciliation de deux familles, les illustres Fieschi et les Adorno, Catherine Fieschi (1442-1510) d’abord délaissée par son mari. Les mondanités de l’époque auxquelles elle occupait sa vie ne suffirent à combler ce «vide intérieur ». Sa vie charitable fut un jour illuminée par la conversion de tout son être à Dieu. Dès lors elle n’eut de cesse de vouloir entraîner son mari sur le même chemin. Elle le convertit et tous deux se mirent au service des plus pauvres dans les quartiers et les hôpitaux de la ville. Elle puisait dans sa foi d’innombrables ressources d’énergie et de courage. Son livre de réflexion spirituelle Vitae e dottrina fut publié après sa mort. Les pages sur le purgatoire demeurent un sommet de la mystique chrétienne.
Vous trouverez des ouvrages sur Sainte Catherine de Gêne dans votre librairie chrétienne ou à la Procure à Paris.

* SAINTE CATHERINE de SIENNE
Vierge (1347-1380)

Catherine, l’une des saintes les plus merveilleuses qui aient paru sur la terre, naquit à Sienne, de parents vertueux, mais qui pourtant, chose incroyable, se firent longtemps ses persécuteurs et entravèrent, autant qu’il leur fut possible, sa vocation religieuse.
Dès l’âge de cinq ans, elle ne montait les escaliers de la maison paternelle qu’à genoux, récitant l’Ave Maria à chaque degré. Vers cette époque, elle eut une apparition de Notre-Seigneur, qui lui révéla tous les secrets de la vie parfaite.
Un jour, l’admirable enfant, se prosternant dans sa chambre, pria la très Sainte Vierge de lui donner Son divin Fils pour Époux, et dès lors elle ne songea qu’à la vie religieuse, qui passionnait noblement son âme. Comme ses parents voulaient la marier, Dieu leur fit comprendre par différents signes extraordinaires que leur fille devait rester vierge; malgré tout, ils persistèrent à la retenir dans le monde.
Catherine ne se découragea pas; elle se fit comme une cellule au fond de son cœur, où elle trouvait toujours son Bien-Aimé. C’est alors que commença pour elle une vie de telles austérités, que les Vies des Saints nous offrent peu de pareils exemples: disciplines, châssis de fer, cilice, privation de nourriture et de sommeil, elle n’ignora rien de tous ces martyres volontaires; elle en vint à ne dormir qu’une demi-heure en deux nuits, ce fut la mortification qui lui coûta le plus.
C’était une lutte continuelle entre la mère et la fille, la tendresse de l’une voulant éviter à l’autre ce martyre de chaque jour, la passion de la souffrance chez l’une rendant inutile l’humaine compassion de l’autre.
De guerre lasse, il fallut enfin laisser partir au couvent cette fille si chérie et si longtemps maltraitée: Catherine entra chez les religieuses de Saint-Dominique. Dès lors sa vie devint de plus en plus étonnante.
Elle eut quelques tentations pénibles pour son âme angélique; le Sauveur, pour la récompenser de la victoire, lui apparut couvert des ignominies de Sa Passion:
“Où étiez-Vous donc, Seigneur, pendant ce terrible combat?
— Ma fille, J’étais dans ton cœur, et Je Me réjouissais de ta fidélité.”
Dans une de Ses apparitions, le Sauveur ôta le cœur de la poitrine de Sa servante et mit le Sien à sa place. Une autre fois, elle reçut les stigmates du divin Crucifié. Souvent, au moment de la Communion, l’Hostie s’échappait des mains du prêtre pour voler vers la bouche de Catherine. Sa vie entière fut un miracle.
Dieu permit qu’elle exerçât une immense influence sur son époque, et qu’elle contribuât pour beaucoup à la cessation du grand schisme d’Occident. Elle mourut à l’âge de trente-trois ans.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950

* Sainte Cécile

Cécile : Martyre romaine, honorée depuis le Vème (cinquième) siècle au moins, Cécile fut ensevelie, par égard pour la noblesse de son origine –les gens de Metella-, dans le cimetière des évêques de Rome sur la Via Appia. Au IXème(neuvième) siècle, ses restes furent transférés dans la basilique du Trastevere qui porte son nom et dont elle aurait été la fondatrice. « Pendant que retentissaient les instruments de musique de ses noces(c’est à dire le fracas fait par ses bourreaux avec leurs armes), Cécile chantait en son cœur pour le Seigneur », lit-on dans le récit tardif de sa Passion. Cette affirmation lui valut au XVème (quinzième)siècle d’être proclamée protectrice céleste de tous les musiciens.
Vous trouverez des ouvrages sur Sainte Cécile dans votre librairie chrétienne.

* Saint Charbel Maklouf.

Le 8 mai 1828 dans un village de la montagne de Beka’kafra, le plus haut village dans le proche-Orient, Charbel est né dans une famille Maronite pauvre. Dès l’enfance sa vie a révélé un appel à “porter fruit comme un Cèdre noble du Liban”. Charbel “a grandi en âge et sagesse devant Dieu et les hommes”. A 23 ans il est entré au monastère de Notre Dame de Mayfouk (au nord de Byblos) où il est devenu un novice. Après deux années de noviciat, en 1853, il a été envoyé au Monastère de St. Maron où il a prononcé les voeux monacaux de pauvreté, chasteté et obéissance. Charbel a été alors transféré au monastère de Kfeifan où il a étudié la philosophie et la théologie. Son ordination à la prêtrise a eu lieu en 1859 après quoi il a été renvoyé au monastère de St. Maron. Ses professeurs l’ont fourni avec une bonne éducation et lui ont inculqué un profond amour pour la vie monacale.

Pendant ses 19 années au monastère de St. Maron, Charbel a exécuté son ministère sacerdotal et ses devoirs monacaux d’une manière édifiante. Il s’est consacré totalement au Christ avec un coeur non partagé à vivre en silence devant l’inconnu. En 1875 Charbel a eu l’autorisation pour vivre comme un ermite proche du monastère à l’ermitage St.. Pierre et Paul. Ses 23 années de la vie solitaire étaient vécues dans un esprit d’abandon total à Dieu.

Les compagnons de Charbel dans l’ermitage étaient les Fils de Dieu, comme rencontré dans les Saintes Ecritures et dans l’Eucharistie, et la Mère Bénie. L’Eucharistie est devenue le centre de sa vie. Il a consommé le Pain de sa Vie et a été consommé par lui. Bien que cet ermite n’avait pas de place dans le monde, le monde avait une grande place dans son coeur. Par la prière et la pénitence il s’est offert en sacrifice afin que le monde revienne à Dieu. Il est dans cette lumière qu’on voit l’importance de la prière Eucharistique suivante dans sa vie:
“Père de Vérité, apercevez Votre Fils un sacrifice plaisait à Vous, acceptez cette offre de Lui qui est mort pour moi…”

Le 16 décembre 1898 en récitant la prière “Père de Vérité” à la Liturgie Sacrée, Charbel a souffert une attaque. Il est mort la Veille de Noël à l’âge de 70. A travers la foi cet ermite a reçu le Mot de Dieu et à travers l’amour il a continué le mystère de l’Incarnation.

Le soir de son enterrement, son supérieur a écrit: “A cause de ce qu’il fera après sa mort, je n’ai pas besoin de parler au sujet de son comportement”. Quelques mois après sa mort une vive lumière a été vue entourant sa tombe. Les Supérieurs l’ont ouvert pour trouver son corps encore intact. Depuis ce jour un liquide comme le sang coule de son corps. Les experts et les docteurs sont incapables de donner des explications médicales pour l’incorruptibilité et flexibilité. En les années 1950 et 1952 sa tombe a été ouverte et son corps avait encore l’apparence d’un vivant.

L’esprit de Charbel vit encore dans beaucoup de gens. Ses miracles incluent de nombreuses guérisons du corps et de l’esprit. Thomas Merton, l’Ermite Américain écrit dans son journal: “Charbel a vécu comme un ermite au Liban. Il était un Maronite. Il est mort. Tout le monde l’a oublié. Cinquante ans plus tard son corps a été découvert non corrompu, et en peu de temps il a accompli plus de 600 miracles. Il est mon nouveau compagnon. Mon chemin a pris un nouveau tournant. Il me semble que j’étais endormi pour 9 ans… et avant cela j’étais mort.”

A la fermeture du deuxième Concile du Vatican, le 5 Décembre 1965 Charbel a été béatifié par le Pape Paul VI qui a dit: “Un Ermite… de la montagne Libanaise est inscrit dans le nombre des bénis…un nouveau membre éminent de la sainteté monacale enrichit, par son exemple et son intercession, le peuple Chrétien entier …Qu’il nous fasse comprendre, dans un monde largement fasciné par la richesse et le confort, la valeur primordiale de la pauvreté, la pénitence, et l’ascétisme, pour libérer l’âme dans sa montée à Dieu…”

Le 9 octobre 1977 pendant le Synode Mondial des évêques, le Pape Paul VI a canonisé le Bienheureux Charbel parmi les rangs des Saints.
Le 24 décembre 1998 a été le 100 ième anniversaire de la mort de Saint Charbel.
“Le juste prospérera comme le palmier, comme
le Cèdre du Liban il grandira.”
(Psaume 92:13)

* Sainte Claire (1193-1253)

Fête : 11 Août

Prénom(s) Rattaché(s) :

Sa vie, résumé : Fille d’un riche chevalier, Clara, n’en apprends pas moins à prier et à secourir les pauvres dès sa plus tendre enfance. Adolescente très courtisée, elle rêve d’une autre vie que la conversion de François d’Assise lui dévoile. Lorsqu’elle le rencontre à l’insu de ses parents, celui-ci l’exhorte à persévérer dans son projet. Le lendemain du Dimanche des Rameaux 1211, elle quitte le palais par une porte dérobée et rejoint Saint François à Sainte-Marie des Anges où elle y est accueillie aux flambeaux. Saint François lui coupa alors ses cheveux blonds et elle devint la petite sœur Claire. Elle est bientôt rejointe par sa sœur Agnès ainsi que par d’autres jeunes filles et fonda plusieurs couvents. Dans son soucis de pauvreté, elle obtient du pape Innocent III le privilège de “la pauvreté absolue” : pas de possessions de terre ni de rentes. Sur la fin de sa vie, clouée au lit par la maladie, elle reste toujours souriante et dira, à sa mort, “Bénis sois-tu, Seigneur, de m’avoir crée”.

* Colette Estadieu

Colette Estadieu : Mère de famille et membre de la communauté des Béatitudes, le trait marquant de sa personnalité était surtout son adhésion totale à la volonté divine : Atteinte d’un cancer des os c’est dans les souffrances acceptées qu’elle arrivera jusqu’à l’union mystique. Lors d’une retraite sur le thème de la re-naissance, Colette reçoit très fort le charisme de voir les souffrances dés l’instant de la conception. Elle avait également un charisme de compassion (c’est à dire, de partager les souffrances, notamment, celles des prêtres pour lesquels elle intercédait.) Elle est retournée au Père le 2 mars 1992. Il existe un numéro complet de Feu et Lumière sur sa vie que vous pouvez vous procurer à la Cté des Béatitudes de Chalonnes S/ Loire près d’Angers.

* Saint David

C’est lui le roi David, c’est lui le petit berger reconnu à la beauté de son regard. Il reçoit l’onction, l’huile sainte qui fera de lui le roi du peuple d’Israël. Il va tuer Goliath, le guerrier imbattable de l’armée des Philistins. Il va écrire les psaumes, c’est le chantre du Très-Haut. C’est lui qui danse devant l’Arche Sainte. l reçoit pour mission de construire le Temple, mais son infidélité entraîne que cette honneur ira à son fils Salomon. Il existe plusieurs livres sur lui, mais nous lisons directement son histoire dans la Bible.

* SAINT DOMINIQUE
Fondateur d’Ordre
(1170-1221)

Saint Dominique de Guzman naquit dans la Vieille-Castille. Sa mère, avant sa naissance, eut une vision étrange; il lui sembla voir l’enfant qu’elle allait mettre bientôt au monde sous la forme d’un petit chien tenant un flambeau dans sa gueule et prêt à répandre le feu sur la terre. Son enfance fut marquée par plusieurs autres présages merveilleux.
Jeune étudiant, il vivait déjà comme un saint. Il avait chaque jour ses heures fixées pour la prière, et souvent il était ravi en Dieu. Il jeûnait presque toujours, ne buvait jamais de vin, dormait fort peu et n’avait d’autre lit que le plancher de sa chambre. Un jour, ayant tout donné, il dit à une femme qui lui demandait de l’argent pour racheter son frère captif: “Je n’ai ni or ni argent; mais prenez-moi et offrez-moi aux Maures en échange de votre frère.” La proposition héroïque ne fut pas acceptée, mais Dominique en eut le mérite. Dans une maladie très grave, causée par son travail et ses austérités, il fut guéri soudain par l’apparition de saint Jacques le Majeur.
Dominique, ayant dû venir en France avec son évêque, fut profondément touché du triste état auquel l’hérésie avait réduit les provinces du Midi et résolut de travailler dans ce pays au triomphe de la foi. Sentant son insuffisance pour évangéliser seul de si vastes contrées, il appela à son secours des missionnaires pleins de zèle, dont il fit plus tard les premiers religieux de son Ordre. C’est à cette époque que la Sainte Vierge lui apparut et lui enseigna définitivement, en lui ordonnant de la répandre, la dévotion du Rosaire, qui fut bientôt le plus terrible fléau de l’hérésie.
Parmi les miracles quotidiens que Dieu opérait en sa faveur, on rapporte que, dans ses voyages, la pluie tombait souvent autour de lui sans l’atteindre; qu’un jour, son sac et ses livres, étant tombés dans une rivière, furent repêchés plusieurs jours après, sans qu’on y vît aucune trace d’eau. Dominique fit le voyage de Rome pour obtenir l’approbation de l’Ordre des Frêres-Prêcheurs. C’est là qu’il rencontra saint François d’Assise, et que ces deux grands Saints de l’époque, qui étaient venus ensemble à Rome dans le même but, se reconnurent pour s’être vus en songe, s’embrassèrent comme deux frères et lièrent une amitié profonde qui dura jusqu’à la mort. Dominique opérait une multitude de miracles, ressuscitait les morts, et se disait: “le plus grand pécheur de l’univers”.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950

* Saint Dominique Savio

Dominique Savio :Né à Riva dans le Piedmont, en 1842, deuxième d’une famille pauvre de dix enfants, mort à 15 ans en 1857. Elève de saint Jean Bosco qui vit tout de suite en lui un enfant d’une « bonne étoffe ». En entendant cela, le jeune Dominique demanda : “à quoi servira cette étoffe ? ” et Jean Bosco répondit : ” A faire un bel habit pour le Seigneur ! ».Ce à quoi l’enfant répondit : « si je suis l’étoffe, soyez en le tailleur. » ; et de fait, Dominique Savio fut certainement le chef d’œuvre pédagogique de cet éducateur hors pair qu’était le fondateur des Salésiens. Béatifié en 1950, canonisé en 1954.Jean Bosco consacra un très bel ouvrage à sa vie si brève mais si pleine spirituellement.
Il est l’un des personnage du livre de consécration de la Communion Marie Reine des Enfants, vous trouverez des livres sur sa vie à Ephèse diffusion ou dans votre librairie chrétienne.

* Saint Elie

C’est un des personnage célèbre de l’Ancien Testament. C’est dans le royaume du Nord (Israël), le plus menacé par l’idolâtrie étrangère, que se dressa au temps du roi Achab celui qui sera le chef de file des prophètes, Elie de Tischbé. Elie signifie « Yahvé est mon Dieu » ; tout un programme. Austère, indomptable, il se fera le champion des droits de Dieu et de l’homme. Jézabel, épouse d’Achab et fille du roi-prêtre de Tyr, rêvait d’unir Phéniciens et Israélites dans la religion du Baal de Tyr, idole de fécondité et de sang. Selon des récits bibliques (1R17 ; 2R2), Elie, surgissant du désert, condamna les crimes du couple royal et annonça, en châtiment, une terrible sécheresse ; plus tard, il mit fin par un défi grandiose, jeté aux prophètes de Baal au cours d’un rassemblement sur le mont Carmel (1 R 18). Elie devait renouveler l’expérience spirituelle de Moïse en contemplant Dieu au Sinaï, avant de disparaître mystérieusement, emporté au Ciel sur un char de feu. Il est entrée dans l’histoire du peuple d’Israël. On se mit à attendre son retour sur terre, retour qui préparerait la venue du Seigneur (MI 3,23). Aussi des Juifs étaient-ils prêts à reconnaître Elie dans Jean-Baptiste, ou même dans Jésus lui-même (Mt 16,14). Dans les évangiles, le récit de la Transfiguration (Mt 17,3) place aux côtés du Christ glorifié Moïse et Elie. L’un symbolise la Loi, et l’autre les prophètes ; tous deux rendent témoignage au Christ Jésus, Fils de Dieu.

Elie ou Eliyahu dont le nom signifie, “Yahweh est mon Dieu”, était un des grands prophètes du Vieux Testament. Dévotion à lui est étendue à travers l’Orient et là ses miracles sont largement célébrés. Le premier et second Livres des Rois parlent de lui.
Elie a été rempli de zèle pour “Tishbite” après le village de sa naissance.
Elie a été rempli de zèle pour étendre la parole de Dieu. Il vécu durant le règne du Roi Achab (875-845) et a critiqué courageusement la femme du roi, Jezabel et impie. Il a été pris au ciel dans un char de feu et le prophète Malachi, la personne de Jean Baptiste.
Comme nous imitons son zèle pour étendre la parole du Seigneur que ses prières soient avec nous. Amen.
ST.. EPHREM: “PILIER DE L’EGLISE”, “Hape du Saint-Esprit”
Synaxarion pour commémorations sans un Service propre.

* Elisabeth de la Trinité

Le 25 novembre 1984, le pape Jean-Paul II béatifia Elisabeth Catez dit Sœur Elisabeth de la trinité (1880-1904). De nationalité française, elle est Carmélite à Dijon, elle est contemplative et mystique au cœur de missionnaire. Elle se fait l’apôtre d’une vie en union avec la Sainte Trinité. Ses « Ecrits Spirituels » exercent une grande influence sur la spiritualité de notre temps. Elle meurt le 9 novembre 1904.
Elle est née près de Bourges où son père est en garnison. Elisabeth Catez mène d’abord la vie de toutes les jeunes filles bourgeoises de son temps. Son caractère est vif, enthousiaste, elle montre beaucoup de sensibilité. A treize ans, elle obtient le premier prix de piano au conservatoire de Dijon. Mais, depuis 2 ans déjà, elle a décidé de se faire religieuse. Sa mère s’oppose à cette vocation si précoce et lui demande d’attendre sa majorité pour entrer au Carmel. « Qu’importe, écrit Elisabeth dans son journal, je puis être carmélite en-dedans. » Sa vie de Carmélite, à Dijon, ne durera que cinq années.
Tout en raccommodant humblement les robes de la communauté, Elisabeth étudie saint Paul. Elle y découvre les mots « être louange de gloire » qui seront l’expression de toute sa spiritualité. Elle écrit beaucoup, à a famille, à ses amis, et tient un journal spirituel. L’écoute de la Parole de dieu la conduit au silence intérieur : « Ce n’est pas tout d’entendre cette parole, il faut encore la garder. »
La maladie d’Addison emporte prématurément Elisabeth, après de grandes souffrances pendant lesquelles elle ne cesse d’exprimer son désir de communion totale avec Dieu : souffrir avec Jésus, c’est sauver avec Lui.
C’est le 21 novembre 1094, juste 2 ans avant sa mort, qu’elle écrit la prière à la Sainte trinité qui résume tout son message spirituel et sa compréhension de la Sainte Trinité. (Vous trouverez l’intégralité de cette prière dans le livre de consécration de la Communion Marie Reine de la Paix)
En 1980, au cours de son voyage en France, Jean-Paul II avait dit d’Elisabeth de la Trinité qu’elle « était l’une des filles de la nation française qui avait exercé la plus grande influence sur sa vie »
Elisabeth de la Trinité, Œuvres complètes, 2 volumes, du centenaire, Ed. du Cerf.
Elisabeth de la Trinité racontée par elle même coll. Foi vivante, Ed. du Cerf.
Je te cherche dès l’aurore par Elisabeth de la Trinité. Photos et témoignages réunis par le Carmel Flavignerot, 21160 Marsannay-la-Côte
Elisabeth Catez, Didier Decoin, Ed. Balland

* Estelle Satabin

Estelle Satabin : Née en France le 19 janvier 1949, elle fait des études d’infirmière. A 18 ans, lors d’une retraite dans un foyer de charité à Chateauneuf de Galaure, elle se sent appelée de manière absolue et répond « oui ». En Afrique elle s’engage auprès des plus démunis leur apportant un soutien médical et spirituel : elle participera au renouveau charismatique gabonais et y fait un véritable apostolat. Sa compassion au service des malades atteints du SIDA ainsi que ses crises de paludisme lui coûteront la vie : elle est née au ciel le lundi de Pâques 1995, comme elle l’avait pressenti. Il existe un numéro complet de Feu et Lumière (n°133) sur sa vie que vous pouvez vous procurer à la Cté des Béatitudes de Chalonnes S/Loire près d’Angers.

* Sainte Famille de Nazareth

C’était encore la royauté du Christ, son empire éternel, que la Liturgie chantait naguère en ce Dimanche, unissant ses cantiques à ceux des Chœurs des Anges dans l’adoration du Dieu fait homme. Mais, guidée par l’Esprit-Saint et maternellement prévoyante, l’Eglise a jugé qu’il pouvait être opportun d’inviter les générations de notre temps à considérer aujourd’hui les relations mutuelles de Jésus, de Marie et de Joseph, pour recueillir les leçons qu’elles comportent et profiter des secours si efficaces qu’offre leur exemple. Un même évangile assigné dans le Missel au Dimanche dans l’Octave de l’Epiphanie comme à la fête récente de la sainte Famille, n’a pas été sans influence, on peut le supposer, sur le choix de la place qu’occupe désor¬mais au calendrier la solennité nouvelle. Celle-ci d’ailleurs ne détourne pas entièrement notre pensée des mystères de Noël et de l’Epiphanie : la dévotion à la sainte Famille n’est-elle pas née à Bethléhem, où Marie et Joseph reçu¬rent, après Jésus, les hommages des bergers et des mages ? Et si l’objet de la présente fête dépasse les premiers moments de l’existence terrestre du Sauveur et s’étend aux trente années de sa vie cachée, ne trouve-t-on pas déjà à la crèche certains de ses aspects les plus touchants ? Jésus, dans la faiblesse volontaire où le place son état d’enfance, s’abandonne à ceux que les desseins de son Père ont commis à sa garde ; Marie et Joseph exercent, dans une humble adoration à l’égard de celui-là même dont ils tiennent leur autorité, tous les devoirs que leur impose leur mission sacrée.
Plus tard l’Evangile, parlant de la vie de Jésus entre Marie et Joseph à Nazareth, la décrira par ces seuls mots : « Et il leur était soumis. Et sa mère conservait dans son cœur toutes ces choses, et Jésus croissait en sagesse, en âge et en grâce devant Dieu et devant les hommes. » (Luc. 2, 51-52). Si bref que soit à cet endroit le texte sacré, c’est une lumineuse vision d’ordre et de paix, dans l’autorité, la soumission, la dépendance, les égards mutuels qu’il dé¬couvre à nos regards. La sainte maison de Nazareth s’offre à nous comme le modèle parfait du foyer chrétien. Là, Joseph commande avec calme et sérénité, car il a conscience, en agissant ainsi, de faire la volonté de Dieu et de parler en son nom. Il sait qu’à l’égard de sa virginale épouse et de son divin Fils il est le moindre ; et pourtant son humilité lui fait accepter, sans crainte ni trouble, le rôle qui lui a été départi par Dieu d’être le chef de la sainte Famille, et comme un bon supérieur, il ne songe à faire usage de son autorité qu’afin de remplir plus complètement l’office de serviteur, de sujet, d’instrument. Marie, ainsi qu’il convient à la femme, demeure modestement soumise à Jo¬seph ; et à son tour, adorant celui à qui elle commande, elle donne sans hésiter ses ordres à Jésus dans les mille occa¬sions que présente la vie de famille, l’appelant, réclamant son aide, lui imposant telle ou telle occupation, comme une mère le fait à son enfant. Et Jésus accepte humblement cette suggestion : il se montre attentif aux moindres désirs de ses parents, docile à leurs moindres ordres. Dans tous les détails de la vie ordinaire, lui, plus habile, plus sage, plus saint que Marie et Joseph, et bien que tout honneur lui soit dû, il leur est soumis, et il le sera jusqu’aux jours de sa vie publique, car telles sont les conditions de l’humanité qu’il a revêtue et tel est le bon plaisir de son Père. « Oui, s’écrie saint Bernard, transporté d’enthousiasme devant un spectacle aussi sublime, le Dieu à qui les Anges sont sou¬mis, à qui les Principautés et les Puissances obéissent, était soumis à Marie ; et non seulement à Marie, mais encore à Joseph à cause de Marie ! Admirez donc l’un et l’autre, et voyez ce qui vous paraît plus admirable, de la très gracieuse condescendance du Fils ou de la très glorieuse di¬gnité de sa Mère. Des deux côtés, sujet d’étonnement ; des deux côtés, miracle. Qu’un Dieu obéisse à une créature humaine, voilà une humilité sans exemple ; et qu’une créa¬ture humaine commande à un Dieu, voilà une sublimité sans égale [1]. »
Salutaire leçon que celle qui nous est présentée ici ! Dieu veut qu’on obéisse et qu’on commande selon le rôle et les fonctions de chacun, non selon le rang des mérites et de la vertu. A Nazareth, l’ordre de l’autorité et de la dépendance n’est pas le même que celui de la perfection et de la sainteté. Ainsi en est-il fréquemment dans toute société hu¬maine et dans l’Eglise même : si le supérieur doit parfois respecter dans l’inférieur une vertu plus haute que la sienne, l’inférieur a toujours le devoir de respecter dans le supérieur une autorité dérivée de l’autorité même de Dieu.
La sainte Famille vivait du travail de ses mains. La prière en commun, les saints entretiens par lesquels Jésus se plaisait à former et à élever de façon croissante les âmes de Marie et de Joseph, n’avaient qu’un temps, et devaient cesser devant la nécessité de pourvoir aux exigences de l’existence quotidienne. Pauvreté et travail sont de trop grands moyens de sanctification pour que Dieu n’ait pas voulu les imposer au petit groupe béni de Nazareth. Joseph exerçait donc assidûment son métier de charpentier, et Jésus, dès qu’il sera en âge de le faire, partagera son labeur. Au II° siècle, la tradition gardait encore le souvenir des jougs et des charrues fabriqués par ses mains divines [2]. Pendant ce temps Marie remplissait tous ses devoirs de maîtresse d’une humble maison. Elle préparait les repas que Joseph et Jésus devaient trouver après leur travail, veillait à l’ordre et à la propreté du logis, et sans doute, suivant la coutume d’alors, elle faisait elle-même en grande partie ses propres vêtements et ceux de la famille, ou bien exécutait pour le dehors certains travaux dont le salaire servirait à augmenter le bien-être de tous. Ainsi, par sa vie obscure et active dans l’atelier de Joseph, Jésus a élevé et ennobli le travail manuel qui est le lot du plus grand nom¬bre des hommes. En prenant pour lui et ses parents la situation de simple artisan, il a merveilleusement grandi et sanctifié la condition des classes laborieuses, qui peuvent venir chercher désormais, près de si augustes exemples, en même temps qu’un encouragement à la pratique des plus nobles vertus, un motif constant de contentement et de bonheur [3].
Telle nous apparaît la sainte Famille sous l’humble toit de Nazareth, véritable modèle de cette vie domestique avec ses relations mutuelles de charité et ses beautés ineffables, qui est la sphère d’action de millions de fidèles dans tout l’univers ; où le mari gouverne comme le faisait Joseph,

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