Le baptême de désir

611Le baptême de désir est une tradition ancienne dans l’Église, instinctivement pensée par les mamans chrétiennes victimes d’une fausse couche.

Le Père Paul Préaux, recteur du sanctuaire de Montligeon qui est consacré à la prière pour les âmes du purgatoire, raconte :
“Notre enfant est mort avant son Baptême et j’aurais tellement voulu qu’il soit baptisé ! mais c’est ainsi !… Il m’est arrivé, dans des moments de désespoir, de demander à ce petit être que nous avons perdu, d’intercéder auprès de Dieu pour nous, et à chaque fois la situation s’arrangeait rapidement. Avais-je le droit de le faire car il n’était pas baptisé ?”

Il y a une phrase qui permet de répondre à vos interrogations, vous dites : “J’aurais tellement voulu qu’il soit baptisé.” Vous n’exprimez pas une intention vague mais le réel désir de faire baptiser votre enfant. À ce sujet, l’enseignement de l’Église est précis : “Depuis toujours, l’Église garde la ferme conviction que ceux qui subissent la mort, sans avoir reçu le Baptême, sont baptisés dans leur mort pour et avec le Christ. Ce Baptême du sang, comme le désir du Baptême, porte les fruits du Baptême, sans être sacrement” (CEC, 1258).

En effet si, comme le souligne l’Évangile (cf. Jn 3, 5 et Mc 16, 16), Dieu a lié le salut au sacrement du Baptême, Il n’est pas Lui-même lié à ses sacrements. En effet, “puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’être associés au mystère pascal” (CEC, 1260), le seul qui puisse nous obtenir le salut.
Dans le baptême de désir, la foi vivante de l’Église incluse dans le réel désir du baptême suffit, sans que soit célébré visiblement le sacrement, pour donner la grâce de la sanctification. C’est par cette foi que nous sommes unis au mystère pascal de Jésus. De même que les enfants qui ne sont pas encore capables d’émettre un acte de foi — que ce soit l’âme d’un embryon ou un enfant n’ayant pas atteint l’âge de raison — sont baptisés dans la foi et le désir de leurs parents qui représentent la foi de toute l’Église, de façon analogue, par le baptême de désir, les parents obtiennent, par la foi, la grâce pour leur enfant qui n’a pas pu recevoir le Baptême. Votre enfant est donc un saint que vous pouvez invoquer car il vit pleinement dans la Communion des Saints.

P. Paul Préaux
(Chemins d’éternité, septembre 2002)

Ce que le Père Paul Préau écrit sur les enfants morts par fausse couche, ouvre la perspective, logiquement, aux enfants avortés. Pour nos enfants mort nés (quelles que soient les causes), il est toujours possible de faire célébrer une messe et de donner un prénom à l’enfant parti trop tôt.

Pourquoi faire célébrer une messe ?couv enfants partis trop tot
Parce que l’Eucharistie est source et sommet de toute la vie chrétienne (Catéchisme de l’Église Catholique, 1324). Parce que nous demandons au Précieux Sang de Jésus de venir couler sur toute cette histoire, sur le papa, la maman et l’enfant. Parce que c’est le plus beau cadeau que nous pouvons offrir à cet enfant. Parce qu’à la messe le prêtre dit : “Pour nos frères défunts, pour les hommes qui ont quitté ce monde et dont tu connais la droiture, nous te prions : reçois-les dans ton Royaume, où nous espérons être comblés de ta Gloire, tous ensemble et pour l’éternité, par le Christ, Jésus notre Seigneur, par qui tu donnes au monde toute grâce et tout bien.”

Pourquoi donner un prénom ?
Il est important de donner un prénom à l’enfant car le nom c’est l’identité. Cet enfant est pleinement vivant et nous le retrouverons dans la lumière de Dieu. Lui donner un prénom c’est une marque d’amour et de reconnaissance.
Bien sûr, puisque en général nous ne  connaissons pas le sexe de l’enfant, nous pouvons donner un prénom comme

 

Fausse-couche. Prière-baptême de désir pour votre tout-petit (à dire, si possible, par la maman)


“Laissez venir à moi les petits enfants” (Lc 18,16)

Le nom que je choisis pour mon bébé est :
(dire le prénom de baptême* choisi pour votre enfant)

Père,
je te bénis pour le don de la vie. Je sais que cette vie a été créée par ton amour pour une vie entière d’amour. Aujourd’hui, je viens te présenter :_________(le nommer) dont la vie s’est arrêtée de façon prématurée. Je sais que tu es le Dieu de la Vie et que tous tes projets ne sont que des projets de vie. C’est pourquoi, Père, je te prie en ce jour de venir visiter cette mort en mon sein, de la recouvrir de la Résurrection de ton Fils Jésus-Christ qui a triomphé de toutes morts.
Petit bébé, je te demande pardon, si de façon inconsciente j’ai permis à la mort de se manifester en moi, au travers de mes blessures.
Je demande au Seigneur de venir réconcilier, apaiser et guérir ton histoire et mon histoire, tes blessures et mes blessures.
_________(le nommer) je sais qu’aujourd’hui tu es dans la Lumière et dans la Paix. Au soir de la vie, je te verrai, je t’embrasserai. Pour l’heure, c’est le temps pour moi de continuer ma route accompagnée de l’amour de mon Père.
Amen !

Prière écrite par Myriam Fourchaud

+ Si vous avez fait une ou plusieurs fausses-couches il est important pour accueillir pleinement la guérison de donner un prénom à l’enfant (faire un baptême de désir) et de faire célébrer une messe pour lui.
+ Vous pouvez aussi inscrire son prénom dans le jardin des prénoms (ici)

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Prière-Baptême de désir pour un enfant avorté
(à dire, si possible, par la maman)


La vie de tout être humain est entre tes mains, Seigneur Jésus, et tu as dit : “Celui qui accueillera un enfant comme celui-ci en mon nom, c’est moi qu’il accueillera” (Mt 18,5)

Petit bébé je te demande pardon de t’avoir refusé.
Père du Ciel je te demande pardon d’avoir refusé ton cadeau de vie.
Le nom que je choisis pour mon bébé est :
(dire le prénom de baptême choisi pour votre enfant)

Père Créateur, j’accepte maintenant l’enfant que tu m’as donné, je l’accueille dans Ton amour et je déclare que je l’aime comme tu l’aimes ; je le reçois de Toi comme un grand cadeau, dans mon sein, pour qu’il grandisse mois après mois, jusqu’à sa naissance.
Je désire lui donner la vie pour qu’il soit heureux.
Cet enfant bien-aimé, je Te le redonne de tout mon coeur. Je le remets à Ta mère, à ma mère, à sa mère la Vierge Marie debout au pied de la Croix, pour qu’elle le mette dans Ton côté ouvert, dans Ton Coeur transpercé, ô Jésus.
Seigneur Jésus miséricordieux, guéris-moi et libère totalement mon esprit de tout souvenir pénible et de tout traumatisme.
Délivre mon enfant et moi-même de toute emprise de l’esprit de mort, et guéris mon enfant de toutes ses blessures de rejet et de manque d’amour.
Comble-le de Ta paix et de Ta joie afin qu’il jubile de Toi, éternellement.
Garde-le Marie sur ton Coeur Immaculé de Mère, jusqu’à ce qu’à nouveau, je puisse, moi aussi, le prendre dans mes bras et lui donner un baiser.
Amen !

Prière écrite par Jean Pliya et adaptée par Thierry Fourchaud

+ Vous pouvez aussi inscrire son prénom dans le jardin des prénoms (ici)

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Si vous avez avorté ou si vous avez été consentant pour faire pratiquer un avortement, il est important pour accueillir la guérison de se confesser, de donner un prénom à cet enfant et de faire célébrer une messe pour lui.

Extrait du livre “je serai guéri !” disponible à La Bonne Nouvelle – 8 rue Roger Lévy – 47180 Sainte Bazeille (France),
Par téléphone au 05.53.20.99.86 ou par internet : www.mariereine.com – Préface par le docteur Maurice Caillet – Prix 10 euros

L’idéal étant le livret ” s’occuper de nos enfants partis trop tôt” ici

Enfants de Dieu par le docteur Kenneth Mac All

Peut-être croyons-nous que les enfants morts avant la naissance ne sont pas des créatures à part entière ? Ou peut-être le croyons-nous mais nous pensons que le mal est fait ? La Bonne Nouvelle, c’est que tout peut être réparé chez nous et chez le bébé grâce à Jésus-Christ !

Lors de leur baptême, nous donnons avec amour un nom à nos enfants, nous devrions également en donner à un enfant « disparu » pour exprimer combien il fait partie de notre famille et en est aimé.
Quelquefois, sa maman, ou encore un de ses frères ou soeurs connaît le nom que l’on avait choisi pour ce bébé ; d’autres fois, c’est le Seigneur qui lui en donne un pendant la prière. Lors d’un Service pour un prématuré qui n’avait vécu que quatre heures et n’avait jamais eu de Service funèbre, la maman essayait courageusement de remercier Jésus-Christ de prendre son petit garçon dans son Royaume ; elle L’entendit clairement lui répondre : « Non, tu dois d’abord lui donner un nom et lui montrer que sa maman l’aime, et ensuite tu Me le confieras.  »

Une dame chez qui on avait diagnostiqué une dépression endogène (auto-provoquée) et des troubles du comportement, et qui ne pouvait ni dormir, ni manger, ni communiquer avec les autres, me fut adressée par son médecin. S’étant livrée à la prostitution dans sa jeunesse, elle avait subi plusieurs fausses-couches et avortements. Elle donna scrupuleusement un nom à ces enfants, accepta le pardon de Dieu, et ensuite, chaque dimanche, à l’église, elle continua fidèlement à tous les remettre au Seigneur. Elle fut délivrée de sa dépression et, depuis, elle s’est mariée et vit très heureuse ; aujourd’hui, elle peut aider bien d’autres femmes qui vivent des situations similaires.

Cette forme de délivrance des bébés « perdus » peut apporter une guérison à la fois physique et émotionnelle. Deux femmes qui avaient participé à une Eucharistie pour la libération de leurs bébés me parlèrent plus tard de leur guérison physique. La première, qui, dans sa prière, avait fait mémoire de deux lointaines fausses couches, avait constaté, à sa stupéfaction, la disparition subite des douleurs et symptômes liés à l’ostéoporose spinale (maladie caractérisée par une fragilisation des os) dont elle souffrait. Elle s’était levée de son fauteuil roulant et avait quitté l’église sur ses jambes ! L’autre dame avait fait mémoire du bébé dont elle s’était faite avorter, elle avait prié pour lui et l’avait remis à Jésus-Christ. Quatre jours plus tard, son médecin lui avait déclaré qu’elle était guérie de sa colite chronique.
Les Lancaster vinrent me consulter, très inquiets pour trois de leurs cinq enfants. L’aînée était toxicomane, sa soeur souffrait d’obésité et le dernier des enfants volait depuis l’âge de sept ans. Au cours de l’entretien, il apparut que trois des grossesses de la mère avaient tourné court : l’aînée, Elisabeth, était née peu de temps après un avortement ; Evelyne, après une fausse-couche ; quant à Charles, le plus jeune, il avait été adopté pour remplacer un enfant mort-né. Ces trois bébés n’ayant jamais été remis au Seigneur d’aucune manière, nous avons célébré une Eucharistie à leur intention, après quoi toute la famille se sentit délivrée. Elisabeth ne toucha plus jamais à la drogue, Charles cessa de voler et, en moins de trois mois, Evelyne avait retrouvé un poids normal.

De nos jours, un avortement est un événement banal. Pourtant, le préjudice psychologique immédiat subi par la mère (et le père) est profond ; quant à ses conséquences à long terme, elles peuvent l’affecter toute sa vie.

Et je ne suis pas d’accord avec ceux qui soutiennent que, si la grossesse ne date que de quelques semaines, le bébé n’est pas encore formé et qu’il ne compte pas. L’expérience que j’ai de « la vision » de ces bébés me confirme la vérité de la parole de Dieu : « Avant de te former dans le sein de ta mère, je te connaissais » (Ps. 139, 13).
Ces bébés sont des êtres à part entière dotés d’une âme et de souvenirs du Dieu d’amour qui les a autrefois tenus entre Ses mains.

– Pour aller plus loin, lire “Chemin de guérison des racines familiales” par le docteur Kenneth McAll et le livre “Je serai guéri !” de Thierry et Myriam Fourchaud disponibles à La Bonne Nouvelle au 05.53.20.99.86

Voir aussi : www.labonnenouvelle.fr

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