Belle fête du Saint Sacrement !

Dimanche 17 juin 2022 :
Fête-Dieu ou fête du Saint Sacrement: accueillir et célébrer le don de Dieu.

Pourquoi « fêter Dieu » un jour particulier dans l’année ? A chaque Eucharistie, nous faisons mémoire de la mort et de la résurrection du Seigneur ! L’histoire de la liturgie y répond en partie, tout en nous mettant devant une autre interrogation : quelle est la meilleure manière d’honorer ce mystère central de notre foi ?

Une question toujours actuelle
La procession de la Fête Dieu date d’une époque, les 13ème et 14ème siècles, où il fallait « montrer » le Corps du Christ aux chrétiens et le proposer à leur adoration ; en effet, la liturgie était alors célébrée sans réelle participation des fidèles et l’hostie consacrée donnait lieu à des abus superstitieux ou magiques. À une époque plus récente, nous voulions affirmer publiquement notre foi, mais, aujourd’hui, nous ne vivons plus dans le même contexte social.

Un geste fondateur
Avant de mourir, Jésus réunit les siens et leur dit : « Ce pain rompu, c’est mon corps, livré pour vous ; cette coupe partagée, c’est mon sang, versé pour vous ». Avant d’être « livré » à ses bourreaux, il instaure une Alliance nouvelle. Il réalise ce qu’il avait annoncé : « le Père m’aime parce que je me dessaisis de ma vie pour la reprendre ensuite » (Jean 10,17), puis il ajoute : « Faites cela en mémorial de moi.

Un don permanent
Après l’expérience de la résurrection, les apôtres comprennent la portée de cette consigne. Ils reconnaissent le Christ vivant « à la fraction du pain ». Ils nous transmettent fidèlement ce geste, si bien que nos eucharisties sont « l’actualisation du mystère pascal du Christ dans la liturgie de l’Église », comme le dit encore Jean-Paul II.
L’anamnèse, chantée après les paroles de la consécration, traduit cette actualisation. Les verbes sont au présent pour bien souligner que l’action se déroule sous nos yeux : « Nous proclamons ta mort, Seigneur Jésus, nous célébrons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire ». L’Eucharistie ne « fête » donc pas seulement un anniversaire ; elle nous insère dans l’histoire du monde, en marche vers l’avènement du Christ.

Célébrer le don de Dieu

La Messe : comment entrer dans une telle prière, sinon par des sentiments d’adoration et de louange !

Adorer le Ressuscité, sans oublier le don reçu
En dépit de tous les efforts, aucune célébration ne nous permettra jamais d’accueillir pleinement le don de Dieu ! Il est donc légitime et tout à fait profitable de prolonger les moments d’adoration et de louange par une prière personnelle ou communautaire. Mais « adorer le Saint Sacrement » n’est pas une prière ordinaire ni même une simple dévotion privée.
Le « Rituel de l’eucharistie en dehors de la messe » précise : « Par cette prière devant le Christ Seigneur présent dans le sacrement, les fidèles prolongent l’union obtenue avec lui dans la communion et renouvellent cet engagement qui les pousse à pratiquer, par toute leur vie, ce que la célébration de l’eucharistie leur a fait saisir par la foi et le sacrement » . Cette formulation dense peut nous paraître abstraite ; elle souligne, cependant, la double dimension de cette dévotion !
Au début du 14ème siècle, alors que la dévotion eucharistique connut tant de déviations, l’auteur de l’Imitation de Jésus Christ en parle avec une étonnante justesse, tout à fait adaptée à notre temps :
« Ce n’est pas la légèreté qui attire au Christ, ni la curiosité ; c’est une foi ferme, une espérance dévote, une charité sincère. ô Dieu, Créateur, tes vrais fidèles, qui consacrent toute leur vie à se corriger, puisent, dans la fréquente réception de ce très digne sacrement, la grâce de la dévotion et l’amour de la vertu. Je te rends grâce, pasteur éternel, qui daignes nous inviter à nous pénétrer de ces mystères, en disant : « Venez à moi, vous tous qui souffrez et qui portez un fardeau, et moi, je vous soulagerai»
Par Antoine Rohmer

*** Documents – Témoignages
La fête Dieu par Josiane Laurençon-Kuprys

Le jour de la Fête-Dieu, les enfants du village passaient dans tous les jardins pour que les grandes personnes leur donnent des fleurs.  Nous passions chez Grand-père, qui nous donnait les roses pompon, accrochées tout le long du grillage qui bordait le mur de notre maison.
Des autels étaient édifiés tout au long du parcours que devait faire le Saint-Sacrement. Il y en avait toujours un, vers le portail des “Pérouse”, une grande famille dont la très jolie propriété se trouvait juste en face de chez nous.
Maman m’habillait en blanc et, une corbeille remplie de pétales de roses dans les mains, je rejoignais tous les enfants du village. Nous précédions la procession, en chantant et en jetant le produit de nos corbeilles. A chaque autel, notre prière sincère montait d’un cœur complet.
Enfin, nous arrivions au château, pour écouter la messe en plein air, puis nous allions prier vers une grotte perdue dans les grandes allées ombragées du parc, spécialement conçue pour la Vierge Marie.
Merci “Vierge Marie” de m’avoir fait connaître toutes ces fêtes aujourd’hui disparues, elles restent un hymne à ma jeunesse, un chant d’amour à mon enfance.
Et je t’en suis également, très reconnaissante, Pépé, à qui je dédie de tendres baisers.

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10 conseils pour l’Adoration ici

Aller plus loin sur le sujet ici…

Que Jésus présent dans le Saint Sacrement
nous bénisse !

Thierry Fourchaud

La Bonne Nouvelle – 8, rue Roger Lévy – 4710 Sainte Bazeille (France)
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A bientôt sur : www.mariereine.com
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Rosaire : www.rosary-world.cpm

Transmettez ce message autour de vous, plus on donne la Bénédiction et plus elle grandit !

Nous sommes aujourd’hui (6 juin 2021) nous sommes 6522 dans le réseaux des enfants de Marie.
S’inscrire pour faire grandir la famille des enfants de Marie en envoyant votre adresse E.mail directement sur le site : www.mariereine.com dans la case recevez le réseau des enfants de Marie.

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UN AUTRE TÉMOIGNAGE

L’adoration Eucharistique

 

Voici quelques années, alors que nous vivions dans une autre paroisse, le nouveau curé nous proposa de venir “adorer” Jésus dans le Saint-Sacrement.

Bien que surpris, car j’ignorais cette forme de prière, je me laissai néanmoins saisir car prier Jésus, réellement présent dans l’Eucharistie exposée, semblait à ce prêtre une réalité incontournable avant le lancement de projets paroissiaux : adorer Jésus était prioritaire sur notre désir d’agir. De fait, le Seigneur nous appelle “serviteurs inutiles” : inutiles car Il n’a évidemment pas besoin de nous pour réaliser son œuvre ; serviteurs car Il nous aime au point de nous associer à son service et désire que nous partagions sa joie de servir ses enfants, nos frères.

Dans les mois et années qui suivirent la mise en place de l’adoration [1], je pus en voir les fruits extraordinaires et insoupçonnés.

Je me suis vu me lever au cœur de la nuit et quitter mon lit douillet, à regret, pour me retrouver dans la chapelle d’adoration, prendre le relais de mon prédécesseur, demeurer seul avec Jésus durant une heure, dans une paix profonde et me sentir réellement en sa présence, aimé de Lui.

Dans ces moments nocturnes, j’avais également l’intuition de prier pour les âmes de notre ville, paroissiens ou non.

Je me suis vu rester au-delà de mon heure dans l’attente d’un successeur en retard (cela arrive parfois) et repartir joyeux, apaisé, heureux (parfois même à regret…) après son arrivée ! J’ai vu des personnes rester des heures entières allongées à même le sol, dans un cœur à cœur époustouflant, saisissant d’intimité et de vérité.

J’ai perçu l’amour de Jésus unissant progressivement les paroissiens par l’adoration, au-delà de nos différences : nos relations changeaient, une intimité étrange nous liait toujours plus intensément, la communauté paroissiale croissait en communion et aussi en nombre et je pensais aux apôtres qui avaient vécu avec Jésus et avaient certainement expérimenté une intimité bien plus grande encore et une relation fraternelle tellement forte.

Dès lors, tous les projets paroissiaux ont puisé leurs forces dans le Christ exposé au Saint-Sacrement et ont ainsi pu naître du désir de Dieu le Père (et non de notre seule volonté, peut-être…) : à notre tour, nous sommes devenus serviteurs inutiles du Père.

Dans toutes les paroisses, il y a des projets, des œuvres, des services, mais ils doivent être les projets, les œuvres, les services de Dieu lui-même et non ceux des seuls paroissiens: il est donc nécessaire et essentiel de placer Jésus à la première place, au cœur de tous les projets, afin que nous soyons réellement des serviteurs inutiles à son service.

Pour cela, il nous faut en premier lieu prier Jésus en le contemplant longuement dans l’Eucharistie, en l’aimant, en l’adorant dans cette prière du cœur à cœur qu’est l’adoration Eucharistique. Alors, et seulement alors, tous les projets paroissiaux pourront naître et prendre vie selon la volonté du Père…

 

[1] La paroisse de La Valette-du-Var est “Paroisse adoratrice” depuis début 2009.

Extrait du site: www.diocese-frejus-toulon.com

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